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 Légendes, histoire, culte...

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Agent Lancelot

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MessageSujet: Légendes, histoire, culte...   Légendes, histoire, culte... EmptyVen 18 Mai - 15:09

Citation :
La grande mêlée Gorlak.

Il y a, en Luk’maar, une arène gigantesque où les Gorlaks affinent leurs talents de guerriers dans des épreuves et des joutes mortelles, à la mesure du courage ou du fanatisme Gorlak. Et chaque année y a lieu le très célèbre tournois Gorlak.

Ce jeu s'étale sur trois jours et, durant ces trois jours de festivités, s’affrontent tour à tour tous les plus puissants guerriers de la Horde sous les applaudissements de la foule exaltée par la vue du sang. Le grand champion de ce tournoi est celui qui, à la toute fin du quatrième jour, reste encore invaincu.

L’ordre des évènements :

Le premier jour, tous les Gorlaks assistent, dans le temple du Culte de Narshoul, à la grande cérémonie d’ouverture tenue par les chefs de la Horde et les chamans. Cette cérémonie prend l’aspect d’un rituel en l’honneur du Cilias Sombre et c’est en cette occasion que les guerriers allant participer au tournoi d’armes reçoivent la « Buneduktione des Bluntes », l’Aumône de sang. Après la cérémonie qui dure une majeure partie de la journée, les festivités peuvent débuter. On organise alors un grand banquet à la taverne, auquel tous prennent part.

Le deuxième jour, tous les peuples alliés sont invités en Luk’maar pour assister à la première partie des jeux. Cette journée-là a lieu la Grande Mêlée. Les règles de ce combat sont très simples : tous les participants ont le choix parmi le même inventaire d’armes et d’armures; soit une hache, une épée, une lance ou une masse de très simple facture avec pour seule protection une armure d’ossements ou de peaux. Cet arsenal très restreint est considéré comme un hommage sacré aux guerriers Gorlaks d’antan qui allaient à la bataille, sans protections ou presque, tel un implacable raz-de-marée vert submergeant tout sur son passage.

En ce qui concerne les règles de l’affrontement, ils arrivent fréquemment, tout dépendant du chef de la Horde, qu’elles soient légèrement modifiées. Toutefois, le but final est qu’il ne reste qu’un seul guerrier debout et que celui-ci puisse participer au grand tournoi d’arme. Il affrontera l’élu du public, un Gorlak choisi par la foule pour sa brutalité et sa sauvagerie.

Le troisième et dernier jour, le vainqueur est sacré champion de la horde par l'Archi-Chaman de Luk’Maar et le Chef de Guerre, après quoi, les Gorlaks s’amusent et festoient le restant de la journée.

Citation :
Le Culte du Sang

Origine de la religion

Le deuxième jour de Pluviose de l’an -10, le ciel était noir comme l’ébène… La tempête était violente et le vent brisait les arbres alors que l’eau inondait les rivières. C’est pendant cette soirée, qu’en Luk’Maar, la religion prit toute sa forme.

Fort et rusé, Arghat, le chef de la horde, comprit qu’il aurait besoin non pas de gros bras, mais aussi de cerveaux pour diriger Luk’Maar et de maintenir l’ordre. Pour la première fois, les Chamans n’étaient plus que des Gorlak au comportement bizarre, ils devenaient des dirigeants, les piliers de la Horde ; ils gagnèrent rapidement de l’influence en dirigeant en cachette et amadouant les guerriers par leur belles paroles religieuses. Ils écrivirent aussitôt les premières lignes de ce qui allait devenir la religion Gorlak.

En l’an -6, les Chamans convainquirent Arghat de prendre les armes une fois encore, une fois de trop. C’est cette année qu’après une prouesse guerrière spectaculaire, le chef de la horde perdit la vie.

Rapidement, l’on plaça son jeune fils Ghartmalg sur le trône, un enfant Gorlak qui serait éduqué par le Cercle Chamanique ; Rek’Thar l’Archi-Chaman venait d’assurer main mise sur toute la horde…

Le Husak

Il est important de bien différencier le Husak de l’honneur. Un Gorlak n’a pas d’honneur. S’il le veut, il frappera dans le dos ou il empoisonnera son arme pour s’assurer la victoire. Toutefois, à vaincre sans danger, on triomphe sans gloire ; cette notion est tout de même présente, et un Gorlak tuant dix ennemis à mains nues sera mieux vu qu’un Gorlak en ayant tué vingt avec un poignard dans le dos.

Hors, le Husak est différent, il est basé sur la honte : Un Gorlak refusant d’aller au combat par peur est un lâche, c’est un Gorlak sans Husak. Il ne mérite pas le respect des autres, ni la vie que Narshoul lui a offerte. Néanmoins, il est possible de réparer son erreur et reconquérir son husak : Pour cela, il faut démontrer sa fidélité à la Horde et Narshoul en accomplissant de Saintes Missions pour le Cercle Chamanique.

Hélas, il arrive parfois qu’il faille payer de sa vie pour effacer l’affront et regagner son husak, chose indispensable pour rejoindre le Mortulum.

----------------------------------------------------

La Bible du Culte

1. Narshoul est tout puissant, il est le seul vrai Cilias. Vénère-le.

2. Les Chamans sont les représentants de Narshoul. Adore-les.

3. Tu n’as douba de famille, la Horde est ta seule famille. Œuvre pour elle.

4. La Horde passe avant ta propre vie. Aie le courage de mourir pour elle.

5. Tu obéiras aux ordres de tes supérieurs. Celui qui désobéit est une plaie.

6. Si tu crois faire un meilleur chef, Prouve-le. Par les armes ou des projets, montre ton mérite.

7. Un vrai fidèle n’a douba peur d’offrir ses richesses à Narshoul. Ceux qui préfèrent garder leur or que de faire des dons sont des hérétiques. Les hérétiques sont punis.

8. Les femelles qui choisissent les armes doivent prouver plus que quiconque leur valeur au combat. Autrement, elles affaiblissent la Horde, car au lieu de se battre elles auraient pu donner naissance à de nombreux guerriers.

9. Tu devras protéger la femelle que tu vas engrosser. S’il devait lui mésavenir, tu pourrais perdre ton husak pour avoir engendré un infirme, un monstre.

10. Il n’y a qu’une façon de mourir et c’est par les armes. Autrement, tu ne rejoindras jamais Narshoul dans le Mortulum. Mourir de vieillesse est une mort de chien.

11. Respecte ces saintes écritures. Ou tu perdras ton Husak.



Citation :
Les Gardiens Chamaniques

Cela se passait du temps ou deux races, deux religions étaient aux prises, et il s’agissait de savoir si l’humanité appartiendrait à Narshoul ou à Odéon… L’heure était solennelle et il n’y en eut de plus grave dans toute l’histoire des peuples : La bataille des Gorlaks contre les Hastanes était proche.

Pour assurer la protection du Cercle Chamanique durant le conflit, des hommes furent désignés. Il s’agissait d’une poignée de vaillants guerriers, des guerriers avec une foi a la semblance d’une lame : Ferme et étincelante.

Après la défaite, et désireux de façonner de leur doigt ces grossiers guerriers, les chamans conservèrent a leur service les survivant assignés a leur protection ; c’est ainsi que les Gardiens Chamaniques furent crées. Au fil des ans, leur rôle se précisa, ils furent endoctrinés, instruits.

Grâce à leur appartenance au Cercle Chamanique, ces guerriers moines jouissent d’un certain respect, et d’une certaine immunité. Ils ne peuvent être insultés sans que les protagonistes encourent de graves périls, toute fois, ces derniers doivent également faire preuve de respect envers les autres membres de la horde, et même si leur épée leur tient lieu de droit et de raison, ils ne peuvent justicier un Gorlaks sans que l’ordre en ai été donné par l’archi-chaman.


Citation :
Codex des Gardiens Chamaniques

Au service des chamans

- Les chamans sont la voix de la horde, adore les.
- Les chamans transmettent la parole de Narshoul, protèges les.
- Les chamans connaissent la voix mieux que quiconque, fais qu’ils soient respectés en tout lieu.
- La puissance d’un chaman dépasse ton imagination, gardes cela en tête.
- Le temps d’un chaman est précieux, œuvre en tout temps pour qu’il en gagne.

Œuvre toujours ainsi, ne t’écartes jamais de la voix ainsi, tu siègeras dans le ciel à ta mort.

Code de conduite :

- Ni ami, ni famille tu auras, cela pervertirait ton esprit.
(Les relations émotionnelles, amicales, rendent souvent les actions difficiles quand cela va à l’encontre de la voix.)

- Un chaman à toujours raison, écoutes le aveuglément.
(La parole d’un chaman vient directement de Narshoul tu ne peux en douter, sauf si celle-ci va à l’encontre des paroles de l’archi-chaman.)

- La force n’est pas seulement dans les bras, travailles ton esprit.
(Apprends à maîtriser tout ton corps et non seulement tes bras, apprend à trouver d’instinct tous les avantages qui peuvent être utiles lors d’un combat.)

- N’agit jamais sous la colère, maîtrises la.
(La colère décuple tes forces, mais te rend rapidement aveugle, maîtrises la et utilises la en combat mais jamais avant.)

- Méfies toi toujours de ce que tu ne vois pas, vois mais ne regarde pas.
(Ce que l’œil voit ton corps le voit, ce que tes yeux ne voient pas ton esprit le ressent, apprend à utilisé tous tes sens.)

- La plus grande victoire c’est de ne pas combattre pour faire fuir ton adversaire.
(Apprends à intimidé ton adversaire, lui donné la peur et la victoire te sera toujours tienne.)

La horde

Tous les Gorlaks sont des fils de Narshoul, ils sont tes frères. D’amour tu n’as point besoin de témoigner, de respect tu feras preuve. Certains dévient de la voix, bafouillant les saintes écritures, replaces les dans le droit chemin après en avoir parlé a un chaman, et avoir eu son assentiment. L’armée ne te concerne pas, observe la mais n’y prends jamais part. Tu les protégeras au péril de ta vie.
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MessageSujet: Re: Légendes, histoire, culte...   Légendes, histoire, culte... EmptyVen 18 Mai - 15:13

Citation :
La musique.

Les Gorlaks depuis toujours étaient un peuple de musiciens.
Il est vrai que leur notions de la musique n’est pas, à proprement parler, l’art de la mélodie, mais le rythme a toujours été un moteur pour eux.

Ce sont les Chamans qui, en premier lieu, ont utilisé la musique. Il n’était pas rare de voir une cérémonie Chamanique officiée en présence d’un ou plusieurs musiciens. Maquillés pour l’occasion, et apprêtés d’habits cérémoniaux, leurs tambours et autres tam-tam en bandoulière, leur rôle était précieux pour le rituel. La musique rythmait la séance, marquant les moments importants en accélérant le rythme des percussions.

L’atmosphère régnant dans le sanctuaire ainsi que la musique créaient une ambiance hypnotisante, propulsant ainsi les chamans en transe. Les spectateurs du rituel, eux, dansaient sauvagement, énivrés par les sons des percutions.

Les tambours ne sont pas les seuls instruments utilisés par les Gorlaks: les grands duels sont souvent annoncés par un puissant appel de corne. Cet instrument fut très employé dans le passé par les tributs Gorlaks, lorsqu’elles n’étaient pas encore unies… Chaque Chef de Clan possédait un joueur de corne, ainsi durant les batailles, les différentes tribus se repéraient aux tonalités différentes de leurs cornes.

La musique fut également utilisée pour le combat. Lors d’entraînements ou d’affrontements dans l’arène, l’on entend le son des tambours rythmer les combats, si bien qu’on ne sait pas exactement si la cadence des tambours suit le déroulement de la lutte, ou si ce sont les corps des guerriers qui bougent au rythme des coups de bâton sur les peaux tendues.

Les tambours sont également utilisés lors des déplacements, les battements permettent de cadencer la marche des armées Gorlaks. La musique incessante, continue même dans la presse de la mêlée, provoquant l’exaltation des guerriers aux combats.

Quiconque a déjà affronté sur un champ de bataille les Gorlaks se souvient des rythmes incessants portant les Gorlaks au sommet de leurs violences...

Les légendes

Citation :
Conflit Gorlaks-Hastanes

Sous la voûte obscure de l’entrée de la ville, un homme brisé, blessé de toutes parts et soutenu par deux chevaliers, entra dans la cité. Il fut aussitôt mené face au Tribun de Citria.

- Messire... Il reprit son souffle, posant une main contre son abdomen. Dans les fermes hors de la ville… Tous sont morts brûlés dans… la petite chapelle!

L’homme était toujours soutenu par les deux chevaliers, il avait grand mal à parler.

- Pardi! Comment cela s'est-il produit? Comment est-ce possible? Qui est l'auteur de cet acte barbare!

Le Tribun devait avoir près de cinquante ans, peu raffiné sauf peut-être en ce qui concernait les arts guerriers, il avait bon visage ainsi que de franches et rudes manières.

- Les Gorlaks... ! En prononçant ces paroles, il était possible de lire dans ses yeux une peur affreuse. On... On était tous résolus à se battre… fourches en main! Quand ils sont arrivés, en hurlant comme des bestiaux… Les femmes et les petits… Ils se sont enfermés dans la chapelle. Il reprit son souffle à nouveau. Ils ont tué tous les braves qui se battaient… Sauf moi… Ils m'ont laissé pour mort... et ils ont allumé le feu à la chapelle !

L’homme fondit en larmes, et tomba à genoux, bien que soutenu par les deux chevaliers. Il se souvenait de la scène, dans les moindres détails : Les Gorlaks avaient bloqué les portes et barricadé les deux petites fenêtres de la modeste chapelle, avant d’y mettre le feu. La porte se mit à flamber, répandant à l’intérieur des bouffées de fumée. La chapelle brûlait et personne n’en sortit. Il avait entendu les cris, les pleurs, les longs gémissements, puis soudain plus rien. La charpente céda dans un terrible craquement et des cris horrifiés se firent entendre, ceux de deux ou trois personnes qui avaient prolongé leurs vies sous la toiture.

- Partez informer le Roi de cette affaire et faites venir les ambassadeurs pour qu’ils se rendent chez ces sauvages. Jamais ils ne sont venus si près de Citria. Diantre! Ces êtres de bas rangs attaquent sans règles de bonne et due forme… Ils n’entendent rien aux usages et préceptes de la Guerre et c’est ce qui les rend redoutables… Il faut convenir d’un jour pour nous affronter, une fois pour toutes.

Le Tribun enrageait, il savait de par ses espions que les Gorlaks, suite à un événement particulier, s’étaient sentis investis d’une mission divine et que les différents clans s’étaient réunis sous une seule et unique bannière : Celle du clan Luk’Maar.

Avaient été envoyés pour les pourparlers, les chevaliers Alain de Keranrais, Guyon du Mivarte ainsi que l’écuyer Louys Gouyon. Ils avaient tous endossé les harnois plains. Dans l’épaisseur impénétrable de leurs écorces de fer, ils respiraient la force et l’honnêteté. La bannière de Citria au vent, les épées attachées sur les selles des chevaux et la pointe vers le ciel en signe de paix, ils se rendirent, confiants, vers les terres Gorlaks et entrèrent dans le sillon naturel de la montagne, étroit chemin qui menait au repère de leur ennemis.

- Putun les gars… Prunez vus haches ! Truoa arrivent !S’exclama un guerrier Gorlak.

Le cri d’alarme donné, tous prirent leurs armes et encerclèrent les trois hommes, et le guerrier repris.

- Il faut utre fou ou… Trus stupide pour venir nous dufier ici... !

- C’est au nom d’Odéon, Cilias des Hastanes qui vit et perpètre son règne depuis toujours, que nous avons pour...

Le Chevalier Alain de Keranrais était moult adulé à la cours du Roi pour son verbe et sa poésie, mais il s’était exprimé trop longuement, et avec trop d'hautaineté. Les Gorlaks n’entendant rien à ses propos ne lui laissèrent point terminer sa phrase et l’occirent d’un revers de hache. Le sort fut semblable pour ses deux compères, non pas sans qu'ils se soient essayé de se défendre, mais les Gorlaks étaient trop nombreux autour d'eux. Quant à leurs corps, eux, ils furent renvoyés à Citria sur leurs montures, mais privés de leurs têtes alors que chez les Gorlaks, tous étaient en liesse et riaient de la naïveté de ces pitoyables Hastanes !

Alors que le Royaume se préparait pour la guerre, convoquant la Légion, mais aussi tous les hommes de vingt à soixante ans, le peuple sauvage, lui, continuait ses forfaits sur les terres de Teilia, ne laissant dans leur sillage que d’infâmes boucheries, des boucheries capables d’ôter le cœur à un homme, même les plus adurés aux horreurs de la guerre… Quelle joie ils prenaient, ces Gorlaks, à voir des cœurs nus battre hors des poitrines de leurs victimes, ou encore à leur séparer la tête du buste.

Après quelques jours à préparer la guerre, les deux armées se retrouvèrent face à face dans une plaine, non loin de la croisée des chemins. Cet imminent péril provoquait dans les esprits une sorte de vertige, tous avaient soif de mouvement, de bataille, de vengeance. Les Hastanes avaient tout d’une armée justicière, le soleil miroitait sur leurs armures, ils étaient en bon arroi et avançaient doucement, mais fermement : Un lac d’acier qui semblait invincible. Les Gorlaks, eux, étaient organisés en plusieurs compagnies et leurs rangs étaient bien moins serrés de sorte que de loin, ils avaient l’air désordonnés et indisciplinés.

Cette fois, les Hastanes feraient eux aussi fit des introductions en bonne et due forme, puis le signal fut donné aux archers et arbalétriers, les sagettes et les carreaux firent vibrer l’air alors que les barbares s’élançaient sur les lignes fixes de l’armée justicière. Le heurt fut terrible et les combattants de la couronne Citrienne tinrent bon, repoussant la première et seconde vague, puis les Gorlaks reçurent un habile commandement de leur chef Arghat : Celui-ci ordonna aux deux extrémités de sa ligne de bataille de se réunir en se recourbant l'une vers l’autre en faisant toujours face à l’ennemi. La manœuvre ne porta pas ses fruits, mais permit tout de même une belle avancée.

Cela faisait déjà quelques heures qu’on s’entre-tuait à plaisir, le champ de bataille n’était plus qu’un bourbier infâme où régnait une odeur de mort, de tripailles sur lesquelles les hommes glissaient et le moral des Gorlaks faiblissait au fil des secondes, puis une trentaine de cavaliers téméraires surgirent au galop, la ventaille close et la lance raide, bien affûtée, prête a percer des corps. Quelques chevaux furent soulagés du poids de ces hommes en armure, mais la charge repoussa les sauvages qui commençaient à rompre les rangs, parfois même à fuir...

Les Hastanes reprenaient l’avantage et conscient de la défaite imminente, Arghat, le chef de cette horde de bêtes sauvages, grimpa sur un rocher. D’une main, il élevait bien haut une bannière, et de l’autre il agitait une hache munie d’une longue hampe et d’un fer large et lourd, une hache qu’il maniait avec une habileté diabolique et une férocité sans égale, on eut dit un ustensile de cuisine dans les mains de ce colosse. Ce Gorlak là était terrifiant, il était une sorte d’hercule. Il se mit à grogner comme un lion prêt a bondir puis entra dans le fleuve de fer, emporté par une frénésie meurtrière. On ne voyait autour du guerrier que des éclaboussures vermillons et parfois des membres volés au-dessus des têtes.

Les guerriers de la Horde, à la vue de tant de courage et de force retrouvèrent leur vigueur et mirent plus de cœur à l’ouvrage : La mêlée devint plus terrible encore. Arghat avait frayé parmis les Hastanes une voie large, sanglante, dans laquelle les Gorlaks s’engouffrèrent en brisant leurs lignes en plus de leur moral.

Puis enfin les combattants se raréfièrent... En défaveur des fils de Narshoul. On sonna la corne de retraite, le clan Luk’Maar se retira dans ses fortifications... Ils avaient perdu la guerre, de peu, mais ils avaient surtout perdu un chef hors du commun, un héro, une légende...
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MessageSujet: Re: Légendes, histoire, culte...   Légendes, histoire, culte... EmptyVen 18 Mai - 15:18

Citation :
Les armures de fer

Tout avait débuté, comme de nombreux autres conflits, dans une taverne; deux guerriers qui avaient bu plus qu’il ne le fallait commencèrent à deviser sur leur courage et leur force, puis la discussion s’envenima :

- Twoa viens mu purler de courage, ulors que tous ceux de tun clun être des dunzelles ! Hir hir hir… ! Vous uvez tous un dard aussi grund et dur qu’une usperge cuite ! Ca pas pour ruen que vous purtez tous des armures de fer, ca parce que vous peur des blessures... !

Avait-il dit, faisant rire ainsi une bonne partie des personnes présentes dans la taverne, et, fort de cette plaisanterie, il poursuivit :

- Nous, guerriers du clan Luk’Maar, on utre de véritables mâles, car quand nous ullons à la bataille, c’est uvec des trophées de guerre comme des ossements, des peaux ou d’utres murceaux de cadavre ! Hir hir !

La suite des évènements fut déplorable au point qu’il eut fallu convenir d’un jour pour que les deux clans s’affrontent, une fois pour toute...

Ils se tenaient face à face, les entrailles tordues par l’inquiétude et la fureur ; une pluie légère se mit à tomber alors que les chefs, des deux cotés, exhortaient leurs guerriers au combat... Les deux compagnies se tenaient dans l’arène en formation de cercle, un cercle à l’intérieur duquel se tenait chaque chef de clan. Puis la pluie s’intensifia et se mit à ruisseler sur tous les visages, et le ciel devint sombre et orageux ; l’attente devenait insoutenable, aujourd’hui il y aurait des morts, des monceaux de morts...

Cela faisait trop longtemps que les deux clans dominants de Teilia étaient en conflit, la guerre avait été déclarée et il fallait maintenant qu’elle se termine selon la coutume : Pour remporter la bataille, il faudrait tuer le dirigeant du clan adverse.

Puis le signal vint, accompagné d’un grondement de tonnerre. Les guerriers des deux hordes s’élancèrent vers leurs ennemis, rugissant, armant déjà leurs coups, se réjouissant animalement d’enfin pouvoir bûcheronner des chaires… Le premier heurt allait se produire quand, une lumière aveugla tous les guerriers, une lumière suivie d’un terrible grondement, si fort que la terre en trembla. Cet éclair tombé du ciel avait fait l’effet d’une pause et, l’espace d’une seconde, l’air devint ardent ; puis les combattants s’entre choquèrent violemment et quand ils eurent tous retrouvé la vue, les guerriers du clan Luk’Maar s’aperçurent qu’ils avaient percés les lignes ennemies, laissant derrière eux un sillon où s’entassaient de chaque coté des cadavres, ou plutôt des carcasses carbonisées ; seuls les armures métalliques étaient reconnaissables, ceux qui les avaient endossées n’étaient plus que des cendres...

Puis ce fut le silence, un silence que seule la pluie osait troubler. Tous demeuraient les yeux rivés sur les dépouilles encore fumantes sans réellement comprendre ce qui s’était passé. La foudre était-elle tombée là par hasard ? Ou bien était-ce une intervention divine ? Quoi qu’il en soit, un chaman ne tarda pas a s’écrier, les bras levés vers le ciel :

- Narshoul, notre père à tous, uvoir tranché l’issu de cette butaille… !

Longtemps, les Gorlaks ne portèrnt plus d’armures de fer car ils craignent trop qu’une fois encore, les foudres ne s’abattent sur Teilia, et qu’une fois encore, ils en soient la cible... Mais depuis, de l'eau a coulée sous les ponts, et doucement, certains Gorlaks se mirent a reporter quelques pièces de fer.

Citation :
Saint Kirutor

C’était il y a très longtemps, quand les Gorlaks n’avaient encore ni maison, ni territoire. Il s’en allaient, de saison en saison, d’une forêt à une montagne, d’une colline a une rivière, de pillage en pillage… Ils marchaient sur la route que leur indiquaient les étoiles et les vents. Puis un matin, la tribu reprit la route comme si dans la nuit, quelqu’un leur avait promis une terre ainsi que d’autres joies. Ils vagabondèrent quelques jours et s’installèrent au bord d’une mer, entre deux denses forêts et une montagne : Ils avaient enfin un royaume. Ils prospérèrent ainsi plusieurs années, fortifiant leurs habitations et leur territoire.

Mais vint le jour où un dragon s’installa dans une vaste caverne, sur les terres de ce peuple à présent sédentaire. Celui-ci ne fit pas de bruit durant de longues années, puis il se mit soudainement à exiger des Gorlaks qu’on lui livre chaque année, pour partager son ennui et de sa solitude, une femelle de son choix, une femelle avec laquelle il s’amuserait et qu’il démembrerait, tôt ou tard. Si la jeune fille ne venait par vers lui, il menaçait de répandre partout le feu, d’incendier les maisons et ceux qui y vivaient, puisque de sa gueule jaillissait des flammes.

Furieux d’une telle exigence, les guerriers s’armèrent et se dirigèrent vers la caverne, leurs pensées n’étaient dirigées que dans unique sens : Occire ce dragon ! Hélas, la bête était puissante, et les guerriers furent presque tous tués…

Privés de leurs mâles, les femelles restantes avec leurs enfants ne purent que se soumettre à la volonté de cette entité vivante. Il en fut donc ainsi pendant plusieurs siècles ; chaque année une femelle était livrée au dragon. La cruel reptile, lui, coulait des jours paisibles puisque plus personne n’osait s’attaquer à lui, et puis, finalement… Une femelle par année… Ce n’est pas un si lourd tribu… !

Il arriva pourtant un jour où la situation se compliqua : Le dragon vint réclamer la fille du roi Gorlak. Hors, il se trouvait que ce roi était vieux et qu’il n’avait jamais réussi à avoir de descendants de son sexe. Le vieux sage du village, qui savait lire dans les ossements, lui affirma que le seul moyen qui s’offrait a lui pour avoir un héritier mâle était d’engrosser sa plus jeune fille, la fille que réclamait la bête… Terrible dilemme ! Offrir sa fille et la vouer a une mort certaine tout en perdant la seule chance d’avoir un héritier mâle ; ou combattre la créature et peut être réduire le village en cendre, avec ses habitants… ?

Le roi allait devoir courber l’échine, et livrer sa fille… Au moment où les guerriers du village s’apprêtèrent à conduire la princesse à la lisière de la forêt, là ou s’ouvrait le sentier quci conduisait au repaire du dragon, on vit arriver un jeune inconnu monté sur un magnifique destrier noir, armé de toute pièce. Il était grand, massif, il semblait plein de sauvagerie et d’ose. Il arriva avec assurance devers le roi Gorlak et proposa d’accompagner la jeune fille vers la montagne, et par la même occasion, de se mesurer au dragon.

Quel fol, songea le roi ! Toute fois, dans l’espoir que la ville serait à jamais délivrée de la menace qui pesait sur elle, il autorisa le jeune guerrier à être le compagnon de la jeune femme, et de la mener vers l’autel… Non pas celui du mariage, mais celui du sacrifice…

Ils cheminèrent donc ensembles, et revinrent, contre toute attente, le soir même. Le guerrier providentiel qui se nommait Kirutor était tout croûteux de sang séché, et navré de toute part. Dans la bataille, il avait même perdu un bras… Et quand il se présenta devers le roi avec la princesse, il s’écroula, vidé de son sang...

Quel héros ! Ce Gorlak qui était maintenant mort n’était en réalité que l’instrument de Narsoul, l’archange de Narshoul envoyé sur Teillia pour sauver ses fils, ses créations ; prétendaient les chamans. Décidés a ne pas laisser pourrir le corps de ce saint, ils le firent bouillir, récupérèrent les os qu’ils entreposèrent ensuite dans le temple, afin que même les générations qui suivent se souviennent de lui.

Hélas, certains chamans, avides de pouvoir, s’emparèrent des ossements en profitant du désordre que causaient les guerres intestines… Si bien que tous ignorent maintenant où ils peuvent bien se trouver… Toute fois, certains disent qu’une phalange serait emprisonnée dans le pommeau de l’épée de Fratricide…

Depuis ce jour, en plus de meurtrir au nom de Narshoul, les Gorlaks hurlent aussi le nom de Saint Kirutor lors des batailles, l’archange du Très Haut, le patron des guerriers…

Citation :
Le Grand Flot

Cette très ancienne légende veut qu’il existe sous Luk’Maar, ce qu’on appelle le ‘’grand flot’’. Le grand flot serait un immense bassin de sang, un sang qui serait la source même de la vie et de l’existence. Ainsi, le sang coulant sur le sol nourrirait ce lac rouge et, plus celui-ci serait emplit, plus les nouveaux nés seraient fort.

De cette légende sont nées plusieurs rumeurs. Une de ces histoires dit que tuer des Hastanes sur le territoire Gorlak serait dangereux : le sang faible ainsi versé dans le grand flot aurait des conséquences néfastes pour les futurs Gorlaks et animaux du territoire, alors que d’autres pensent que seule la quantité importe, l’essentiel étant que le sang soit rouge.
Dans les deux cas, il est important qu’un Gorlak, mort au combat ou non, soit ansépulturé dans Luk’Maar afin que le sang qui l’animait soit restitué au grand flot.


Il y a quelques siècles, un ancien chaman aurait longuement étudié sur le grand flot afin de prouver son existence… Celui-ci parvint a trouver une explication : l’existence du grand flot résiderait dans l’existence des volcans ; les volcans étaient créés par le grand flot lui-même, trop plein, celui-ci était contraint de s’agrandir. C’est ainsi que les volcans se formèrent, afin de créer de l’espace pour continuer à récolter le sang.
Ainsi, lorsqu’un volcan serait en éruption, c’est que le grand flot aurait besoin de se régénérer. Ce n’est donc pas du feu mais bien du sang, du sang plus chaud que de la braise… Ce sang brûle alors tout sur son passage afin de régénérer la terre qui pourra à nouveau réabsorber la vie…

On raconte que le chaman aurait écrit de nombreuses autres choses au sujet du grand flot, cela se retrouverait dans un livre, livre probablement perdu…
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