Le gorlak avait rejoint le camp, sans vraiment le rejoindre, depuis déjà un certain temps. Il s'y plaisait bien que certaines personnes l'exaspérait, enfin, il fuyait le camp lorsque celles-ci étaient présentes. Il participait à ce qui lui semblait juste mais n'ouvrait jamais bien grand sa gueule sur ce qui lui semblait inutile, contrairement à ses habitudes. L'imposante bête qui, d'habitude, nous laissait paraître une lueur de lucidité et d'intelligence semblait s'abrutir continuellement, à travers ses mots, ses actions, à travers lui. Étrangement, il n'était ainsi qu'au sein du camp, ceux l'ayant rencontré en dehors pouvait le voir comme il avait toujours été, impulsif mais pas stupide.
Vrolg arborait souvent un large sourire, et ne demandait qu'à s'entraîner, à longueur de temps, comme si seules ses capacités physiques ne l'intéressaient. Sans que cela ne paraisse, doucement doucement, il préparait quelque chose, ses chasses étaient plus redondantes, sa bourse plus pleine, et son comportement des plus étranges.
Ceux qui par habitudes s'entraînait ou s'entraînerait avec lui se rendrait compte tôt ou tard de ce qu'il souhaitait faire, jusque là, il ne paraîtrait que comme un sauvage vaurien.