Krusk Fléau Morgalin, Terreur des Trolls et Renégat gorlak

Nombre de messages : 233 Date d'inscription : 05/02/2009

Krusk, fléau des Morgalins:

Depuis un certain temps déjà, on avait pu remarquer la présence d’un nouveau péon en Luk’maar. Il avait pour nom Krusk et semblait plein de vitalité. Il passait son temps à s’entraîner et manifestait un tel enthousiasme qu’on lui avait déjà fait cadeau d’une arme et d’une armure pour partir à l’aventure.

Depuis ce temps, on le voyait partir fréquemment, prenant la direction des forêts du sud-est et allant combattre ses adversaires favoris, les Morgalins. Certains, qui avaient assisté à ces sanglantes excursions, racontaient que Krusk prenait un plaisir fou à tuer et à détrousser ces créatures. C’était, disait-on, tout un spectacle que de voir le péon à l’œuvre. Bien vite, on l’affubla du surnom de Fléaux-des-Morgalins et, chaque jour, ceux-ci tremblaient ferme à l’idée d’entendre son cri de guerre dans la forêt et de tomber sur ce fou furieux.

Et lorsqu’il revenait à Luk’maar, tâché de la tête aux pieds du sang de ses ennemis, il criait, en brandissant une bourse pleine du butin amassé :

Gloire À Narshoul et au Clan de la Lame!

Alors, certains lui répondaient, moqueurs :

Hé! Mais si c’est pas le TERRIBLE KRUSK le FLÉAU des Morgalins!

Ce n'était encore qu'un péon... Pourtant, sauvage, meurtrier et sanglant; le voici tel qu’il était déjà.

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Le nouveau mussa de Krusk:

Entre un bon bain de sang morgalin et de longues courses dans la plaine, Krusk, qui se reposait à l'Antre du guerrier fut surpris par un guerrier d'une taille et d'une force phénoménale. Ce guerrier était un vétéran de la Horde, bien connu parmi les siens sous le nom d'Ortharg, du clan Kass'tète. Quand il vit Krusk en train de ronfler, celui-ci s'irrita quelque peu et cogna du talon, ébranlant toute la taverne et réveillant le jeune péon.

Qu'es-ce que tu fais là, petit!?

Lui dit-il.

Un Gorlak qui dort? Nul n'a droit au repos sans l'avoir mérité! Pas tant qu'Ortharg sera là!

Et sur ce, il invita Krusk à venir chasser avec lui. Connaissant sa réputation, il lui proposa de lui montrer quel genre de gros gibier valait mieux que les Morgalins, ces <<petits merdeux>> comme il les appelait.

Ainsi, ils partirent de Luk'maar sans plus tarder et, courant dans les herbes hautes, prirent la direction des jungles du sud-ouest. Les deux Gorlaks étaient sans itinéraire et pourtant, le vieux Gorlak aguerris qu'était Ortharg semblait savoir parfaitement où ils allaient.

Il lui expliqua, en cours de route, qu'ils se préparaient à affronter des géants Hortags à deux têtes. Il lui dit d'être prudent, que ces monstres bénéficiaient d'une grande allonge avec leurs formidables marteaux de guerre. Et, tandis que Krusk frisonnait à l'idée d'être écrasé par l'un de ces titans, Ortharg donnait l'image même de l'assurance né de l'expérience du combat.

Ils atteignirent bientôt une vallée où ils purent apercevoir, au loin, les lourdes silhouettes des Hortags ainsi que leur immense village. Ils chargèrent tout deux le village en hurlant et les Hortags, qui semblaient reconnaître Ortharg, prirent peur. Ils se réunirent pour le combattre, lui et son jeune acolyte, et moururent tous au combat après une effroyable mêlée auquel Krusk ne prit que très peu part.

Il observa, tout au long du combat, cet Ortharg, ce vieux guerrier bourru, avec un mélange d'envie et d'admiration. Il aurait voulu être tel que lui, fort et agile, capable d'affronter toute la tribu des Hortags à lui seul.

Sur le chemin du retour, alors que le crâne du jeune Gorlak était emplis des images du carnage et qu'il souriait bêtement, Ortharg se tourna vers lui.

Tu dois écouter la parole d'Ortharg et lui faire confiance, Krusk.

Alors qu'il parlait, une immense araignée venait de descendre d'un arbre derrière lui.

Le roi Fatricide n'est pas mort!

Eeeh.. Ortharg...

Malheur à l'usurpateur qui se trouve sur le trône!

Attention derrière Ortharg!

D'un coup vif et puissant, le Gorlak abatit l'immonde créature.

Ça va, je l'avais vue!

Il retira sa lance de la carcasse arachnéenne d'un coup sec.

Tu dois me faire confiance Krusk! Les Noraks ne sont pas morts pour rien!

Bien que Krusk ne comprit pas trop le sens de ces mots, il hocha de la tête et ce dit que s'il ne respecterait pas ces paroles, il respecterait néanmoins sa force, ce qui revenait au même.

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Le don du sang:

Krusk, qui passait son temps à s’entraîner, à tuer et à piller, devenait de plus en plus aguerris au combat.

Ce Gorlak était véritablement investis d’une énergie démesurée et d’une soif d’action inétanchable. Il ne connaissait que de très rares moments de répits, durant lesquels on le voyait fourbir sa hache en vue des prochaines échauffourées, dans lesquelles il se lançait tête baissée.

Un soir où la lune brillait dans sa plénitude entre deux sombres nuages, Krusk se rendit au temple de Narshoul en Luk’maar. Pénétrant dans le lieu saint où résonnaient de sinistres litanies en l'honneur du Cilias, il s’avança aux milieux des disciples, pénétrant en un halo de clarté lunaire.

Là, il tira d’un coup sec le poignard qui pendait, jusque là dans son fourreau, à son ceinturon. Tous les regards étaient braqués sur lui, tandis qu’il brandissait la lame scintillante avec une lenteur solennelle. C’est alors qu’il referma, d'un geste brusque, sa main gauche sur le tranchant de celle-ci, du sang sombre coulant par grosses gouttelettes sur le sol.

Ses traits soulignés par les ombres étaient déformés par la douleur et il grogna alors ces mots qui résonnèrent dans le temple, en un dialecte aux accents gutturaux :

Za-Tak-Za- Grish Tak Hakkak Krusk iist Tala-Narshoul Ta-Mor !!
(Par ce Sang, Krusk Honore Narshoul le Noir!!)

Un shaman s'avança alors, sortant de l'obscurité. Il leva la main et dit d'une voix rauque:

Tu as été entendu, fils! Puisse Narshoul le Noir veiller sur toi!

Puis, Krusk inclina le haut du torse et quitta les lieux. Tout en bandant sa main, il se dit qu'il lui tardait d'affronter ces guerriers des Monts-aux-Trolls. Il était las des Morgalins et c'est pour cette raison, parce qu'il voulait s'en prendre à un nouveau gibier, qu'il était venu requérir cette bénédiction.

Bien sûr, cela ne valait pas l'aumône octroyée des mains du grand shaman Garkoz, pour laquelle il avait économisé un don de 5000 pièces d'or, mais, tout du moins, cela ferait l'affaire pour ses prochains combats.

Dans l'obscurité, une lueur semblait briller dans les yeux du Gorlaks. Un jour, il sera grand!

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Krusk, Terreur des Monts-aux-Trolls:

Après qu’il eut longuement prié Narshoul le Sombre et Kirutor, le seigneur de la bataille, Krusk alla acheter une monture chez Fogush, l’animalier. Il la voulait forte et vigoureuse, capable de supporter son poids tout en surmontant de nombreux obstacles, car, il le savait, le voyage qu’ils allaient entreprendre allait s’avérer des plus périlleux, tout du moins pour un Gorlak inexpérimenté tel que lui. En revenant de ses nombreux raides en territoire morgalin, la bourse pleine et le visage barbouillé du sang de ses ennemis, la jeune Lame de cuivre avait fréquemment entendu parler des adversaires qu’il s’apprêtait à aller affronter; les furieux Trolls de glace des Monts-aux-Trolls, au Nord-est de Luk’maar. On lui avait raconté de nombreux récits quant à la guerre qui opposa ces géants de givre aux Gorlaks, quelques années avant sa naissance. Et on avait su lui faire miroiter l’image de nombreuses richesses inexploitées au sein de ce peuple primitif et isolé du reste du monde sur leurs froides montagnes. Dès lors, Krusk sut qu’il s’agirait, d’ici peu, de son terrain de chasse favoris. Il voulut organiser un raide contre les Trolls, mais trop peu voulurent y participé et il craignait jusqu’alors de s’y risquer seul. Il s’entraîna beaucoup et se prépara psychologiquement, jusqu’à ce que vienne ce jour où il se décida enfin. Demain, dès l’aube, il partirait, galopant dans le soleil levant, en direction de ces tant redoutés Monts-aux-Trolls.

Suivant la route qui menait en leurs montagnes glacés, Krusk arriva en un défilé qu’il reconnut aussitôt. Là s’était érigé, il y avait de cela plus de vingt ans, la forteresse gorlake qui avait servis à assiéger les Trolls. Prudent, il mena précautionneusement sa craintive monture à travers la gorge, tenant sa hache fermement. D’où il était, il pouvait entendre leurs cris gutturaux.

Lorsqu’il vit enfin l’ennemi, une chaleur dévorante l’envahit, lui montant aux tempes. Debout sur ses étriers, il chargea la créature et bondit au dernier moment, brandissant son fidèle Hakkak, et frappant à l’épaule en rugissant. Le combat qui s’ensuivit fut bref et d’une violence inouïe. Krusk, qui se retrouva par la suite étendue dans la neige, encore sonné des coups qu’il avait reçus, crut d’abord qu’il était mort. Mais une fine averse de neige et le hennissement de sa monture lui rappelèrent qu’il ne se trouvait pas en Mortulum. Il se redressa aussitôt et aperçut, dans la brume, d’imposantes silhouettes se dirigeant vers lui. Il s’empressa alors de saisir la bourse du Troll, qui gisait dans son sang, et poussa un grand rire victorieux en constatant que celle-ci était d’une taille proportionnelle à celle de son porteur. Il monta en selle et alla se retrancher dans le défilé, où il attira ses ennemis un à un pour les tuer avec sadisme.

Il revint à Luk’maar avec de nombreux scalpes qu’il présenta, faussement humble, aux gardes à l’entrée. L’un d’eux donna un petit coup de coude à l’un de ses camarades, et, ricanant, s’exclama alors :

Ha! Tiens, tiens… D’où viens-tu comme ça, Fléau des Morgalins? Tu as l’air en piteux état!

Des Monts-aux-Trolls, par Narshoul! Et si le corps de Krusk est affaibli, sa bourse, elle, et son husak, s’en trouve fort renforcis!

Ah? Eh bien, on va devoir t’appeler la Terreur de Monts-aux-Trolls à présent, hein, les gars?

Et Krusk bomba le torse, se dirigeant vers la banque pour y entreposer son précieux butin. Des rires fusèrent des portes, derrière lui, mais il ne s’en soucia pas. Le lendemain, les Trolls de glace n’avaient qu’à bien se tenir, car il était de retour, sa hache au poing, du feu dans son cœur et une joie sauvage dans les yeux.

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Krusk, fléaux morgalins, terreur des trolls et maintenant… Renégat gorlak!

Titubant sous l’effet de l’alcool, Krusk rentrait d’une soirée bien arrosée à la taverne de Tyrimar. Sur le chemin du retour, à la lueur des lampadaires, il avait croisé un couple d’Hastanes le dévisageant sans la moindre crainte. La Lame de cuivre brisa la flasque d’alcool qu’il tenait jusque là, sentant la colère lui monter aux tempes. Puis, il se ressaisit avec dépit. L’on ne pouvait, ici, tuer d’Hastanes. C’était la loi qui le lui interdisait et il avait, à de nombreuses reprises depuis son séjour, déjà eu affaire avec elle par le passé.

Comme il regrettait ce temps où la politique n’avait aucune influence sur sa vie. Comme il regrettait ce temps où il n’y avait pas de lois pour Krusk, où il était libre et où la force, seule, pouvait le contraindre à obéir. Obéir! Krusk ne pouvait se le cacher; il regrettait d’avoir intégrer le Clan des Lames. Après tout, un tyran ou un autre, qu’es-ce que cela pouvait bien lui faire? Et puis, Kartrak l’Usurpateur était loin de s’être montré malveillant à son égard.

Ah, il se souvenait à présent. Ce n’était pas tant le souverain, que le Clan des Taks qui avait forcé le Clan des Lames à l’exil.

Krusk réfléchissait. Le processus était tout particulièrement laborieux, parmi les dédales de l’ivresse. Il se trouvait à présent face à l’auberge où s’était établi le clan. Réduis au clame et au silence, pour ne pas déranger personne. Le Gorlak leva les yeux sur l’édifice bien mis, qui avait tant rechigné à les accueillir, eux, ces monstres rebellés. Un grand dégoût s’empara alors de sa personne, autant pour lui que pour son clan. Jusqu’à ce qu’une pensée naisse dans l’étroite chose qui lui servait d’esprit.

Pourquoi rester?

Ce soir-là, Krusk ne rentra pas. Au plus profond de la nuit, il alla chercher sa monture aux écuries et quitta la ville au galop…

Il se dit, en parcourant à toute vitesse la plaine, que, peu importe du coté pour lesquels un Gorlak combat, l'important c'est le combat. Les méthodes de replis stratégique et de manœuvres discrètes du Clan des Lames n'étaient pas les siennes!

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