À la conquête d’une femelle (1)
C’est lors de son 52ème printemps que Rurgork, aussi communément appelé –le vieux-, commença une chasse qui, malgré lui, devait s’avérer longue et périlleuse. En cette période d’agitations, de disputes et de fornications, le vieil ainé de la citée de guerre –Luk’Maar- s’était juré de se trouver, enfin, une femelle qui serait sienne pour l’éternité et plus encore. Il aspirait à cela, non seulement pour son amusement personnel et intime mais aussi, surtout pour pouvoir laisser un héritier et faire perpétué la ligné familiale; il désirait plus que tout que son sang, à son avis très pur, source de puissance et non de trépas, puisse perpétuer à jamais. Pour cause de son âge avancé, la tâche, et il le savait, allait être ardue et montagneuse. Cependant, il avait la conviction que sa ‘‘chasse à la femme’’ serait une réussite certaine et aboutirait tel qu’il le désirait.
Ainsi débuta sa chasse. L’ancien Cavalier n’avait pas tardé, dès le début de la saison forte des femelles de Luk’Maar et même avant, à commencer sa recherche. Dans cette ville aux arômes de nouveautés, il avait confiance de trouver une femelle, dont les temps anciens manquait plus qu’aux autres, afin d’en faire sa future épouse. Il se fiait sur son ancienneté, sa vantardise et les rumeurs qui voulaient que ses exploits furent nombreux dans le passé pour accrocher, sans trop d’escarmouches, une femelle libre et vigoureuse. Malheureusement, le Gorlak eût tôt fait de remarquer la faible population féminine sur les Terres Saintes du Ténébreux Narshoul, Père créateur de la race Gorlake. Trop souvent repoussé pour une multitude de raisons (faiblesse, vieillesse et beaucoup d’autres), il dû abandonner tous espoirs de pouvoir dénicher une femelle potable, sans maladie et capable d’enfanter en son pays natal.
Malgré le désespoir qu’il l’accablait vis-à-vis le résultat exécrable de sa première ‘‘chasse à la femme’’, il se mit à songer à une échappatoire possible, sans relâche et sans se laisser tourmenter par d’autres problématiques. Vain alors, tandis qu’il tentait de trouver une solution à son malheur, égaré dans la pénombre et les orages de mauvaises idées, une lueur d’espoir; il venait d’avoir une idée, une bonne (selon lui)! Cette idée était la suivante, et c’est ainsi qu’il la résonna :
-Purtah de purtah! Je suis tellement inteltruck!
-Mon sang, celui de la gloire, de la force et de la sagesse, est si empreint de pureté qu’il pourrait, même mixé à celui de la déchéance, de la faiblesse et de l’idiotie, engendrer quelque chose de suffisamment robuste pour que ma lignée reste digne de mua!
Après cet éclat soudain de génie (du-moins à son sens), il parti par-delà la lande à la recherche d’une femme, ou, disait-il, d’une ‘‘esclave’’, qui serait apte à subvenir à son besoin incessant de fornication ainsi qu’à son désire gigantesque de faire un Rurgork Junior.
(Suite à venir)