Une mélopée résonnait, jouée à la harpe, alors que se couchait le soleil, près des remparts Luk'Maariens. De quoi faire lever le nez des gorlaks qui allumaient le feu du soir, ou besognaient leur femelles. Alors que le soleil se perdait à l'horizon, perdait sa lueur carmin, le chant sembla s'éloigner, et cesser, comme pour respecter la promesse qu'il annonçait. Luk'Maar pouvait reprendre sa routine. Même si certains cherchaient, autour des remparts et la jungle environnante, nulle trace de l'artiste... pour l'heure
Arachnéen, je tisse ma toile.
Ironie pour le renard, suave ironie
Cependant d'une délectable perfidie
Veuf carmin porteur d'un troublant voile...
Comme la nuit, est heure du loup
Crépusule, zog, est heure du renard
L'heure est rouge, prenez garde au traquenart
À moins... bien sur, d'être mort, ou fou.
Ode au couchant je la hurle et chante
Comme le canin à la lune claire
Car j'attend, car j'espère et erre
En une mélopée claire... et lente.
Mais voilà que le sang du ciel n'est plus
Et avec lui qui s'égare, me voilà envolé
Le reflet carmin du renard promptement dissipé
Voilà que pour les yeux avides... je suis perdu.