Le guerrier traverse le grand hall en toute hâte, clairement paniqué, et se plante devant le chaman en criant pratiquement.
- Shuman Hushnak ! Les troupes unnumies rupérées cutte nuit sur notre domaine sont parvunues jusqu’à nos portes et s’apprutent à donner l’assaut sur le camp ! Ulles sont…bien plus nombreuses que sulon les rapports !
- Nous n’avons rien à craindre, mentis le grand Gorlak d’un ton qui fit frissonner le guerrier. Tenez les remparts et boutez-les. Si je dois être dérangé pour intervenir moi-même, vous le paierez bien plus cher qu’au prix de votre salut.
Le guerrier acquiesce, pâle et fébrile, avant de repartir aussi vite, sans doute persuadé que la légendaire puissance du mage peut les préserver d’une armée entière. Imbécile. Qu’il aille se sacrifier, que l’ennemi ravage ses défenses et pille son dernier bastion. Que lui importe ? Tout ce dont il a besoin, c’est du temps nécessaire pour achever ce qui a été entamé. La prophécie a prédit l’arriver des hero ennemies dans cette piece. L’un deux devra mourir. Les autres survivront pour s’acquitter de la tâche que le shaman leur confiera : s’emparer des os saint, les trois os sacrées d’essence divine narshoulienne.
Se levant pour regarder filtrer les premières lueurs de l’aube à travers la longue salle silencieuse. Hushnak fais quelques pas, impatient d’en finir. Au loin, la statue dissimulant le passage secret menant à l’extérieur de la forteresse est immobile. Selon les écrit de la prophétie c’est par cette voie que s’infiltreront les héros venues se venger lui, telles de stupides insectes attirées par un feu, inconscients d’être manipulés depuis le début.
Un mouvement attire son attention et il recule d’un bond tandis que s’abat sous son nez le corps lacéré du soldat de tout à l’heure. Levant les yeux vers le haut plafond obscur. La diversion opère puisqu’il ne remarque que trop tard la silhouette jaillir dans son dos et qui brandit ses poignards. Les couteaux ricochent néanmoins sur sa bulle protectrice invisible et son assaillant stupéfait s’écarte vivement, esquivant la foudre crépitant encore entre les doigts d’Hushnak. Comment diable a-t-il pu hisser un corps jusqu’au plafond, le lâcher et parvenir dans son dos la seconde suivante ?! Et comment donc a-t-il pu s’infiltrer dans une citadelle en alerte sans passer par le passage secret ?!
- L’œil torve, murmurai-je à mon visiteur, le visage chafouin et l’os saillant sous une peau violacée. Des couteaux et une attaque en traître. Tu es donc un assassin Nargolithe. Quelle importance ? Il faut un mort et tu seras celui-là.
- Sot ! rétorqua l’assassin en esquivant habilement les trois projectiles de glace que lui son expédier. Tu vas vite comprendre la différence flagrante entre un vulgaire assassin et un danseur des ombres.
Le Nargolithe tord sa bouche en un sourire mauvais. Il bluffe, Hushnak en suis certain. Puis tout à coup, son pied s’enfonce brusquement dans le sol. Il s’aperçoit qu’une flaque d’ombre sous lui est en train de l’engloutir comme de la vase. Le temps qu’il baisse la tête, le tueur est sur lui. Une fois encore, ses lames ripent à un doigt de sa gorge, contrées par son armure invisible. Les serres de feu qu’invoque le mage rouge le ratent de peu. Il est déjà loin et lui jette de fines pointes pour couvrir son recul pour disparaître derrière un pilier et reparaître sur le flanc du Gorlak, faisant voler ses couteaux acérés sur lui. Il ne ment pas. Il peut danser dans les ombres.
- Tu virevoltes comme un papillon ! s’écria Hushnak tandis qu’il s’évanouissait sous un déluge de flammes. Mais tu vas danser vainement jusqu’à épuisement. Alors mes flammes te calcinerons !
En réponse, il reçoit une nouvelle pluie de lames qu’il balaye d’un sort de télékinésie. Les pics retombent au loin mais une fiole lancée dans le lot explose et répand un épais nuage d’air vicié. Reculant pour se protéger, faiblissant déjà sous le poison paralysant. Le Nargolithe se rue sur moi depuis les hauteurs. En l’air, il ne peut esquiver la langue de feu que le Gorlak déroule sur lui. Sa feinte a fonctionné. Blessé, l’assassin roule au sol et se relève péniblement, brûlé sur le torse. Au tour du Gorlak de sourire.
- Personne ne viendra te sauver car tu es seul ici, fit-il en surveillant le passage secret du coin de l’œil. En me défiant, tu as choisi la mort que je te promets. Ne regrette donc que ta naïveté.
- Je…je comprends enfin, répondit-il, la main sur sa blessure. Oui, j’ai choisi de t’affronter et je ne le regrette pas. Mais tu as tort de dire que je suis seul…
Divers projectiles rebondissent sur sa protection, traits d’arbalète, lames et même une lourde chaîne hérissée de pointes. Faisant volte-face après c’être téléporté hors d’atteinte. Une demi-douzaine d’hommes portant la même tenue que le Nargolithe se tient alignée près des arcades, à l’étage.
- La Main Noire, annonça l’assassin. Aujourd’hui, je ne suis plus seul.
Affichant une moue de contrariété avant de se raviser. Il pourrait se trouver en mauvaise posture…à l’exception du fait que le Gorlak n’a utilisé jusque là que la moitié de son pouvoir magique…
La statue virevolte en éclat quelques secondes après, les assaillants arrivant en nombre…
J’ai perdu… Aujourd’hui… dit le Gorlak. Puis il dit ses derniers mots Kal or por. Disparaissant dans une fumer rougeâtre.
Ayant atterrie loin du tumulte de sa petite forteresse, le vieux shaman, s’exila… rageant sa défaite partie vers Kurgh. Cette forteresse pitoyable comme il disait, néanmoins, c’était le seul endroit au le culte de Narshoul était encore présent…