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| Des bras bien pleins; une tête bien vide. | |
| | Auteur | Message |
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Bâh'rruk Ghûrk, Gorlak
Nombre de messages : 175 Age : 35 Localisation : Québec City Expérience UO : 3 1/2 ans. Date d'inscription : 18/12/2006
| Sujet: Des bras bien pleins; une tête bien vide. Mer 23 Juin - 2:04 | |
| « T'as vue, Khrôll? Bâh'rruk s'est poussé en trombe d'la forteresse ! Je mu demunde ce qui a buen pus se passer ! », dit le Péon à son comparse.
« La ferme, abrutis, et continue d'bûcher ! Je veux douba me ramasser des coups derruère le crâne à cause que tu perds ton tumps ! », dit-il, une pointe de hargne dans la voix, alors qu'il plaçait sa hache dans le flanc de l'arbre.
Bâh'rruk était parti à toute vitesse de la Forteresse; il semblait troublé. Rare sont les fois où le Gorlak avait quitté le camps aussi brusquement. Étrangement, il n'avait aucunement son arme à son dos. L'immense lame, fait d'un métal rougeâtre, celle qui avait maintes et maintes fois découpé ses ennemis en deux, celle qui avait triomphé dans de nombreuses batailles. La lame qui décorait toujours son dos et qui luisait sous le soleil n'était plus accrochée à son dos. Au lieu de la lame se trouvait une large hache à deux mains, faites d'un acier noirâtre, probablement aussi noir que l'âme même du Gorlak.
« Le Grand Flot n'est rien, Bâh'rruk. Le Grand Flot recueil les faibles directement, il les prends comme esclave seulement pour leur donner la force dont ils ont besoin pour se défendre. », avait dit Arès au Borgne. Le Grand Flot n'était rien, la suprématie du Sombre était beaucoup plus puissante que celle d'une entité qui le servait.
Bâh'rruk n'acceptait aucunement ces propos. Comment pourrait-il de nouveau suivre le Sombre Père, celui qui avait abandonné sa race? Celui qui l'avait mit de côté, lui, comme un vieux chiffon? Celui dont les Chamans, ceux qui étaient la Voix du Sombre, n'osaient même plus parler de lui? Le Sombre était révolu, pour lui. Le Grand Flot était tout ce qui comptait vraiment; celui qui avait sût lui donner la force dont il dispose aujourd'hui. Son pouvoir était dans ses mains; sa lame, bénite même par les Chamans du Grand Flot, était tout ce qui comptait pour le barbare : la puissance pure.
« L'arme ne fait pas le guerrier, Bâh'rruk. Le guerrier est déterminé par son ardeur, son courage et sa volonté au combat. Trois qualité dont tu disposes et qui ne peuvent être apportées par un vulgaire morceau d'acier. »
Ces mots restèrent dans son crâne tout au long de la discussion. Son acier faisait pourtant partie de lui; il était puissant, avec son arme. Il sentait que le Grand Flot l'épaulait toujours, à chaque combat. Il le sentait fier à chaque fois qu'il abattait un de ses ennemis et que son sang s'écoulait sur le sol; dans le sol. Le Grand Flot en était fier et lui aussi, il l'était. Il le servait comme il avait servi Narshoul par le passé. Néanmoins, les mots d'Arès faisaient planer le doute dans son crâne. Narshoul pourrait lui amener la force, oui, mais, pourrait-il lui en donner autant que le Grand Flot? Lui en donnerait-il une infime partie, même après s'être détaché de lui aussi futilement? Le coup en valait-il vraiment la peine; le Borgne était grandement réticent. S'il égarait son arme, il n'était rien. Ça, il le savait. Il perdrait toute la force qu'il avait accumulée et tous ses gestes seraient maintenant perdus. Du moins, avait-il vraiment recueillit ces forces?
« Tu crois êtres devenus plus fort grâce au Grand Flot, mais, c'est ton entraînement qui t'as rendus ainsi, et douba ces mensonges de Grand Flot que Garkoz t'as fais avalé. Il t'as manipulé. »
Manipulé par le Chaman? Bâh'rruk n'y songeait aucunement ! Comment le Chaman aurait-il pu le manipuler, lui qui l'avait épaulé tout au long de sa vie. Lui qui en avait fait le Gorlak qu'il était présentement : une brute inébranlable, une vraie machine à tuer qui semait la terreur sur les champs de batailles. Ce n'était aucunement de la manipulation, selon lui. Il avait simplement voulut que le Gorlak devienne ainsi, pour le bien de la Horde. Visiblement, sa cervelle avait été lavée. Mais, étais-ce vraiment un geste de Garkoz ou Bâh'rruk suivait-il vraiment n'importe qui aveuglément, tant qu'il porte le titre de Chaman?
Malgré tout, le Borgne ne savait plus qui croire. Arès, avec sa foi envers le Sombre Père, sa foi qui ne se détacherait jamais de sa voie et de ses préceptes. Ou le Chaman, celui qui lui avait tout appris, qui l'avait formé; celui qui l'avait béni et qui lui avait remit son arme. Il ne savait plus quoi penser, il ne savait plus qui croire.
« Penses-y bien, Bâh'rruk. J'attendrai de voir ce que tu en penses. », avait dit Arès, toujours assis à la table.
« J'y songerai.. », dit Bâh'rruk, tout en se redressant lentement.
Y songerait-il vraiment? Probablement. Néanmoins, le barbare avait décroché la lame d'à son dos. La lame luisait sous les torches de la forteresse; elle laissait voir ses runes sur son plat. Son énorme main gantée passa calmement sur le plat de la lame, sur les runes, tout en laissant s'échapper un faible grognement. Puis, lentement, il se tourna vers Arès, la lame en main.
« Le geste en vaudrait-il vraiment le coup? Narshoul voudra-t-il vraiment de nouveau de moi? » songea-t-il.
Son oeil unique se pencha lentement sur sa lame, puis il releva brusquement celui-ci sur Arès. Son regard sombre était rivé sur lui, imapssible. Dans un geste qu'il ne pensait jamais accomplir, le borgne lança sa lame sur le sol, un bruit métallique résonna dans toute la pièce, alors que la lame frappait le sol en pierre.
« J'ai besoin d'réfléchir.. Gardes mon arme, Arès. J'dois m'laisser à moi même, sans l'Grand Flot, ni Narshoul. Qu'aucun Gorlaks n'touche à mon arme, qu'le Grand Flot ne corrompe personne d'autres sauf moi. », dit-il, un peu à contre-coeur, en direction du Gorlak, qui était assis sur son trône en pierre. Il l'observait longuement, avant de tourner les talons.
Durant sa sortie, le Gorlak tourna brièvement la tête vers la lame qui reposait sur le sol, comme si elle l'avait appelée. Le regard sombre qui se trouvait sous le capuchon fixait la lame intensément, il la voulait dans ses mains; il voulait toujours sentir son pouvoir. Il fit un demi-pas vers celle-ci, puis, dans un grognement, le borgne tourna les talons tout en passant prendre sa hache chez lui. Il devait se détacher du Grand Flot pendant un moment, le temps qu'il puisse se faire ses propres idées. Était-ce vraiment une bonne idée? Un Gorlak qui réfléchit peut parfois mener à une catastrophe...
« L'arme ne fait pas le guerrier, Bâh'rruk. Le guerrier est déterminé par son ardeur, son courage et sa volonté au combat. Trois qualité dont tu disposes et qui ne peuvent être apportées par un vulgaire morceau d'acier. », ces mots résonnaient toujours et encore en lui, alors qu'il quittait Kurgh. Peut-être qu'Arès avait vraiment raison? Il verrait s'il était vraiment un guerrier. Il verrait si le pouvoir du Grand Flot n'était que pure illusion ou s'il était bien réel. Après tout, qu'avait-il à perdre..? Il avait déjà perdu énormément, de toute façon.
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| | | Bâh'rruk Ghûrk, Gorlak
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| Sujet: Re: Des bras bien pleins; une tête bien vide. Lun 12 Juil - 7:33 | |
| « Une Horde se doit d'être unie et non divisée pour ainsi être capable de venir à bout de tout. »
Le Borgne avait, depuis longtemps déjà, remit sa main sur sa lame, ainsi que sur sa toute nouvelle arme : Carnage. Une longue lance munie de deux lames. Sur les lames, des runes y étaient inscrites; des runes du Grand Flot. La lame était remarquablement ouvragée, elle était parfaite. Pour combler le tout, elle avait été bénite par les Chamans du Grand Flot, en faisant une pièce unique. Une arme dans laquelle la puissance du Grand Flot coulait; une arme d'une puissance redoutable. Le guerrier ne s'en séparait que rarement, il avait même, contre toute attente, mit son ancienne lame de côté. L'immense épée à deux mains trouvaient souvent le repos au dos du guerrier, alors qu'il empalait ses ennemis avec l'aide de Carnage. Évidemment, Bâh'rruk avait nommée cette arme ainsi grâce à la destruction qu'elle apportait. Après son passage, les cadavres décoraient le sol, majoritairement jonché l'un par dessus l'autre. Une vue sublime pour n'importe lequel des Gorlaks...
Néanmoins, le borgne semblait se lasser de l'arme. Les combats venaient, les cibles tombaient, les sang se répandaient.. Mais, il semblait que le Gorlak eut atteint la limite de ses capacités. Était-ce vrai? Son arme se régalait du sang, venait imbibé les runes qui se trouvaient sur le plat de ses deux lames. Malheureusement, le borgne avait comme l'impression que le sang qui coulait ne lui apportait plus vraiment satisfaction. La seul satisfaction qu'il en retirait était le sang lui même. La sensation qu'il avait au tout début semblait disparaître; il n'avait plus le même effet sur lui. Arès avait-il eut raison? Les mots du Fils de Cruel faisaient, parfois, une brève apparition dans son crâne, se heurtant sur chacune de ses parois pour tenter de le rendre plus confus qu'il ne l'était déjà :
« L'arme ne fait pas le guerrier, Bâh'rruk. Le guerrier est déterminé par son ardeur, son courage et sa volonté au combat. Trois qualité dont tu disposes et qui ne peuvent être apportées par un vulgaire morceau d'acier. »
Il commençait à y croire de plus en plus. Ces paroles germaient dans sa tête à un point tel qu'il aurait songé à balance Carnage au bout de ses bras; il aurait songé à s'en débarrasser pour toujours. L'envoyer au fin fond de l'océan et la regarder sombrer dans les abîmes. Le barbare y pensait souvent, mais le voulait-il vraiment. Le Grand Flot était une partie importante de lui, et Carnage l'était. Mais, avec sa folie et son fanatisme, le Grand Flot prenait beaucoup trop de place, en lui. Tellement de place.. Qu'il en était presque venu à oublier le Sombre; le Père. Il l'avait presque laissé de côté, Lui, seulement pour satisfaire sa soif de sang et sa puissance. Il agissait en vulgaire égoïste; il le savait. Il voulait tellement gagner en force, devenir puissant, être un véritable aide pour sa race. Il voulait tellement qu'il avait oublié que Lui, il pouvait l'aider. Il aurait dût écouter les autres, les écouter plus attentivement. Ils ne tentaient pas de le dérouter, non, ils tentaient simplement de le ramener sur la vraie Voie. L'unique Voie.
Le fanatique était, néanmoins, réticent. Voulait-il vraiment se débarrasser de son arme. L'arme avec laquelle il avait causé autant de massacres, autant de destructions. L'arme avec laquelle il ne faisait qu'un. L'arme qui était une partie intégrante de lui. L'arme..
« … n'est qu'une vulgaire arme.. Une arme forgé dans l'plus simple des métaux.. Une arme ornée d'runes qui en disent beaucoup plus qu'elles n'veulent en dire... »
Il dévisageait le bout d'acier, tout en grognant. Il se considérait bête d'être tombé dans de telles sornettes, dans un tel piège. Son esprit s'était laissé embrouillé par des mots. Des simples mots. Il avait une puissance hors du commun. Un maniement de l'arme exceptionnel, mais, réfléchir n'était vraisemblablement pas son fort. Pour un Gorlak comme Garkoz, les mots étaient une arme beaucoup plus puissante que le vulgaire acier que le berserker porte dans ses mains. Beaucoup plus puissante...
Il n'hésitait plus vraiment. L'arme devait plongée, elle devait disparaître. Rester loin de lui. Plusieurs le lui avait dit : le Grand Flot n'est que la mission du Sombre. Lui, il avait complètement ignoré. Il se rattachait aveuglément aux paroles d'un Chaman. Un Chaman sénile aux yeux de certains; un Chaman en simple quête de pouvoir pour d'autre. Bâh'rruk, lui, l'avait considéré comme un être à suivre aveuglément, sans poser aucune question. Un Chaman était un Chaman. Maintenant, il se rend compte de l'erreur qu'il avait pu faire.
« Saches pardonner à un d'tes Fils, Sombre Père. J'ai été dérouté. J'ai tenté d'te mettre de côté, tenter d'te remplacer.. Bâh'rruk aurait douba dût ! Il aurait aucunument dût l'faire ! », dit-il, dans un ton de colère. Une colère dirigée vers lui même et vers personne d'autre.
Le borgne gueulait, il était fâché. Fâché d'avoir été dupé si aisément. Fâché d'avoir été si crétin, alors qu'il aurait pus le suivre, Lui, et gagner beaucoup plus. Il devait à tout prix se repentir de son erreur, il devait à tout prix tout réparer. Il devait Lui offrir quelque chose, mais quoi? Quelque chose qui en vaudrait vraiment la peine, avec du risque, pour lui prouver son fanatisme implacable. Fanatisme qui était maintenant entaché.
Le Grand Flot était une partie importante de lui. S'en débarrasser définitivement? Aucunement, il continuerait à faire couler le sang pour lui. Pour le nourrir, pour l'apaiser. Mais, il ne désirait aucunement se débarrasser de Lui; du Sombre. Un juste milieu était envisageable, pour le guerrier. Il devait laisser le Grand Flot de côté, un moment, le nourrir lorsqu'il en était obligé. Il devait se remontrer digne aux Yeux du Père une bonne fois pour toute, il devait faire du Grand Flot une mission, simplement, et non lui accorder un dévouement aveugle.
Il devait Lui prouver sa foi ultime. Lui montrer qu'il ne serait plus jamais dérouté, qu'il ne le remettrait plus jamais en question, Lui. Si le Gorlak échouait, il montrerait définitivement qu'il avait eu tord. S'il réussissait, son âme avait peut-être une chance d'être sauvée... Il devait trouver les Chamans; il devait leur parler...
« La Horde se doit d'être unie. C'est sous les enseignements du Sombre, qu'elle le sera. » | |
| | | Bâh'rruk Ghûrk, Gorlak
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| Sujet: Re: Des bras bien pleins; une tête bien vide. Jeu 12 Aoû - 8:36 | |
| Le barbare avait faillit à ce qu'il s'était motivé à faire. Élever le Sombre Père sur son piédestal; mettre le Grand Flot de côté pendant un moment. Il voulait tellement, mais, les pulsions sanguinaires et la soif de combat du Gorlak, son envie de faire couler le sang, de nourrir le Grand Flot; tout ça l'avait fait renoncé à ce qu'il croyait être son but ultime. Il croyait toujours au Sombre Père, mais pour lui, le Grand Flot venait reprendre sa place habituelle, peu à peu. Il se sentait fort sous la tutelle de Narshoul, il se sentait encore beaucoup plus puissant en sachant que le Grand Flot était nourrit; en sachant que le Grand Flot lui transmettait toujours de plus en plus de force. Même, il ne s'était jamais sentit aussi fort que présentement. Son attitude le laissait paraître vis à vis les Gorlaks, vis à vis tout : Il se sentait invincible, increvable, inatteignable. Néanmoins, derrière cette sensation de supériorité, il restait insouciant et imbécile.
« BAM ! COUCHÉ ! »
Ces paroles raisonnaient comme des dizaines de tambours, dans ses oreilles et dans celles des guerriers qui l'accompagnaient durant ses petites parties de chasse. Il avait été vue souvent à se mettre à dos une horde de Morgalins. Il avait été vue à se bagarrer contre des créatures à la force inimaginable : démons et dragons; des multitudes de morts-vivants plus répugnants les uns que les autres. La bagarre l'enivrait au plus haut point. L'idée de savoir qu'il en ressortait toujours triomphant lui donnait une motivation que bien peu de choses ou de personnes auraient pus lui conférer.. Mis à part les Chamans, les Voix du Sombre et du Grand Flot. Les Chamans.. Et Carnage.
« Une longue lance munie de deux lames. Sur les lames, des runes y étaient inscrites; des runes du Grand Flot. La lame était remarquablement ouvragée, elle était parfaite. Pour combler le tout, elle avait été bénite par les Chamans du Grand Flot, en faisant une pièce unique. »
L'arme avait et faisait toujours la fierté du Gorlak. Pour lui, elle était beaucoup plus qu'une arme; c'était la force du Grand Flot même dans ses mains. Il ne s'en séparait que dans de rares occasions, et encore, ce n'était que pour une poignée de minutes, tout au plus. Il avait finalement retiré toutes pensées de sa tête. Dire qu'il avait voulut s'en débarrasser. Comment de telles pensées avaient elles pus traverser son esprit? Il avait dût être dans un état second, ivre mort ou totalement désespéré ! Néanmoins, le principal était que toutes ces vilaines pensées avaient disparus. Chassées à grands coups !
« La bénédiction débutait. Au milieu du volcan, la lave jaillissait autour du lieu du rituel. Les Chamans étaient assis à chacune des extrémités de l'arme. Ils se concentraient, marmonnaient. Plus le rituel avançait, plus l'endroit était menaçant... La lave jaillissait avec encore plus de violence, le sol commençait à se fissurer. Puis, du sang et un vent glacial. Un vent anormal... »
Les runes luisaient toujours de leur rouge vif. Quand elle était en contacte avec le sang, le tout semblait s'intensifier, comme si la lame possédait sa propre âme. Comme si elle était vivante et qu'elle goûtait à chaque millilitre de sang qui était versé. C'en était de même pour le barbare; chaque corps qui s'écroulait, chaque vie qui s'envolait, il sentait tout. C'était une véritable joie, pour lui. Le tueur né portait l'arme exemplairement. Comme pour un chevalier qui ne fait qu'un avec sa monture, le guerrier, lui, ne faisait qu'un avec son bout d'acier... Mais, tout guerrier a une limite. Et, il est bon de la savoir avant le combat. Depuis plusieurs moments déjà, il se sentait impossible à arrêter. Il cherchait les querelles partout où il mettait les pieds, même à Kurgh, parfois. Mais, surtout, à Tyrimar. Souvent, il avait été vue à sortir de la Neutre accompagné d'un ennemi qui finissait, en majeure partie, au tapis. Il avait eut sa réputation auprès des gardes de l'endroit. Du moins, un en particulier. Le garde de la taverne le voyait souvent s'emporter; il avait l'air d'apprécier le tout, de derrière son comptoir. Mais, toute série de victoire se doit d'être interrompue un jour...
« Près de Tyrimar, certains citoyens avaient vue des éclairs s'abattre sur le sol, avant qu'un énorme Gorlak ne se retrouvent au tapis. Le corps complètement calcinés par la foudre et le feu qui s'étaient attaqué à lui, il gisait faible, mais encore loin de la mort, sur le sol. Une légère respiration soulevait son torse, à l'occasion; son pouls très faible se faisait toujours ressentir. Néanmoins, il était incapable de se relever, incapable de faire quoique ce soit. Plusieurs personnes s'étaient massées autour, l'observant... »
L'on racontait souvent cet événement au Chef de Guerre. Événement qu'il essayait d'oublier. Il voulait l'oublier, mais il en était incapable. Pourquoi? C'est simple. Carnage lui fût finalement dérobée. Un goût amer dans la boucher, alors qu'il se remémorait toujours cet atroce moment.
Malgré tout, la rumeur circulait. Elle se rendit vite aux oreilles du guerrier, par un de ses comparses. Carnage n'était plus. La lame était, malheureusement, retournée à l'état de pur matériel. Elle fût détruite de la main d'une forgeronne, emportant avec elle une partie du puissant guerrier et un héritage du Grand Flot.
« Le chevalier avait perdu sa monture; le guerrier avait perdu son acier... » | |
| | | Bâh'rruk Ghûrk, Gorlak
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| Sujet: Re: Des bras bien pleins; une tête bien vide. Lun 6 Sep - 9:18 | |
| La routine s'était de nouveau installée dans la vie du Gorlak. Il passait la plus grande partie de son temps à Tyrimar, là où il pourrait tomber sur quelques Hastanes un peu trop hautain qu'il pourrait corriger à grands coups de baffes au visage. Ce temps lui avait quelque peu manqué, mais, il ne tarderait pas de s'y remettre et de s'y amuser comme par le passé.
Le Borgne était, pour le moment, en train de s'engueuler avec Charku'T. Le grand guerrier se faisait hostile vis à vis le jeune Gorlak, après tout, il avait tué Maas'Xaii, selon les dires de certaines personnes. Maas'Xaii... Bâh'rruk lui avait pourtant défendu de s'attaquer à ce Nargolith, il avait besoin de ses dons, de sa puissance et de sa présence pour accomplir le plan qu'il avait durement mit en oeuvre pendant, environ, une bonne dizaine de minutes ! Et, qu'arrive-t-il? Il meurt. Inadmissible ! Il meurt de la main de Charku'T ! Il avait complètement ignoré les dires du Chef de Guerre, il avait tout ignoré. Il n'avait fait qu'à sa tête.
« Purtah ! J't'avais dis d'pas l'tuer ! J'en avais b'soin pour accomplir mon plan, bordel ! » gueulait le Gorlak, à tue-tête, dans toute la taverne de Tyrimar. Il semblait hors de lui, son ton se faisait grave, sévère et réprimandeur. Ses poings se seraient lentement, machinalement, alors que son oeil unique était rivé sur l'assassin. Il le dardait avec une telle hargne, une telle colère. Un regard sombre, un regard assassin était rivé sur le jeune Gorlak. Il n'avait qu'une envie, envie qui se faisait voir par toute la taverne : lui mettre son poing au visage, tout simplement. Envie qui, soudainement, s'effaça de la tête du Chef. Il ne voulait plus cogner? Par quelle soudaine illumination ne voulait-il plus se servir de ses poings pour régler un conflit? Il l'avait toujours fait par le passé, pourtant, et tout s'était bien terminé.
Quelques injures et insultes avaient volées en sa direction, ou plutôt, dans leur direction. C'était bien l'habitude des Hastanes : insulter sans bouger le petit doigt en retour. Ils sont toujours paralysés par la peur, lorsqu'un Gorlak décide de répondre à leurs actes suicidaires!
« Toi, la Hastane, tu la ferme, avant qu'je m'occupe d'toi! » avait lâché le Borgne en direction de l'Hastane qui était attablée. Muscade; c'était le nom qu'il avait cru entendre. Un nom qu'il ne tâcherait probablement pas d'oublier, mais, beaucoup moins que celui de Wilhem.
« Ne penses même pas à lui toucher. » avait dit le héro, qui venait au secours de la belle. L'Hastane s'était dressé entre l'énorme colosse et la femme. La main tout près de son arme, il n'aurait probablement pas hésité à dégainer contre lui. « Recules. » avait-il ajouté.
« M'ah ! Reculer? Forces moi, Hastane ! Aller ! » avait rétorqué l'imposant guerrier, tout en adoptant une posture qui se voulait intimidante. Les bras croisés, il n'attendait qu'il ne pose le premier geste. Il avait déjà eut assez de problèmes avec la gardes de Tyrimar pour frapper le premier. Malheureusement, le coup tant espéré n'arriva jamais, mais, quelque chose d'aussi plaisant vint résonner dans ses oreilles : une demande de duel. Bâh'rruk était toujours heureux à ces demandes; il n'en avait jamais refusé une. Après avoir énoncés quelques règlements, les deux opposants se rendirent vers l'arène, là où ils gravirent les escaliers avec une grande présence, chacun de leur côté.
« L'énorme guerrier, l'image même de la puissance et de la cruauté, face à son anti-thèse. »
Les deux guerriers armurés se chargèrent, l'un contre l'autre. La lame brandie, l'énorme barbare plaçait des coups bien peu précis, mais avec une brutalité remarquable. Les coups s'entrechoquaient, les guerriers se bousculaient. Les grognements du Gorlak et les mots de l'Hastane se mêlaient parfaitement à travers les bruits de l'acier qui entrait en contacte. Sous les yeux des spectateurs, un magnifique combat avait lieu, un combat qui réglerait probablement tout ce qui se passa cette soirée là.
« BAM ! » s'amusait à dire le Gorlak, à travers le combat. Il avait le dessus, du moins, pensait-il l'avoir. Beaucoup trop confiant, le Gorlak avait laissé sa garde baissée, chose très peu recommandée dans un combat comme celui-ci. Son opposant avait tout remarqué; il saisit donc sa chance. Un coup bien placé. Un coup puissant. Un coup qui mit l'énorme guerrier au tapis. Dans une longue chute, le Borgne termina au sol dans un retentissement sonore. Un retentissement sourd, étouffé par le poids de la défaite. Au sol, inconscient, le Gorlak était allongé, seul le bruit de sa respiration à travers le heaume osseux laissait le présage qu'il était toujours en vie. Une autre cuisante défaite pour le fier guerrier. Il se redressa, de peine et de misère, aidé de son arme comme appuie. Bien qu'il adoptait une posture imposante et fier, le bruit de sa respiration trahissait une fatigue; un essoufflement. Essoufflement, après un seul combat?
« Le Borgne manquait-il d'entraînement ou le temps le rattrapait-il, tout simplement? » | |
| | | Bâh'rruk Ghûrk, Gorlak
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| Sujet: Re: Des bras bien pleins; une tête bien vide. Ven 1 Oct - 16:37 | |
| « Le temps suit inlassablement son cours. Rien ne peut l'altérer, rien ne peut le changer. Il ne fait que défiler. »
Le Borgne avait tenté de le changer, de le ralentir. Il avait tout tenté. Replacer chacun de ses grains de sable dans le sablier qui se vidait toujours à la même vitesse. Le retourner, lui lancer des injures, le détruire. Une greffe de temps était même venu à son esprit, esprit plutôt lent. C'était quelque chose qu'un être intelligent n'aurait jamais pensé, mais lui, il était tout sauf intelligent. Rien. Il ne faisait que continuer, se moquant de l'immense guerrier qui vieillissait petit à petit.
« RAAHHH ! » avait-t-il hurlé, alors que le sablier vint se fracasser contre le mur de sa petite maison, lançant des éclats de verres et des débris à travers la pièce. Sur le sol, un tas de sable, tout simplement.
Il le savait, le temps le rattrapait. Il n'était plus le guerrier qu'il eût été par le passé. Il était, désormais, à son apogée; au plus haut de sa forme. Mais, tout ce qui monte doit redescendre. Au fil du temps, ses coups se faisaient plus lent, moins instinctifs. Des coups moins brutaux qu'auparavant; il pouvait fracasser le crâne d'un dragon d'un coup spectaculaire, cinglant, alors que maintenant, il ne pouvait pas tenir tête à un Hastane. Un simple Hastane, ce qui est à la base de la chaîne; un vulgaire chaînon. Chaînon qu'il ne pouvait, désormais, pas briser.
Il se laisse, lourdement, tomber sur sa chaise, chaise qui laisse s'échapper un longue plainte alors qu'il y prend place. Elle supportait son poids depuis des lustres, déjà. Elle commençait à vieillir elle aussi. Son bois n'était plus aussi solide, elle n'avait plus la même apparence qu'avant. Elle semblait complètement changée. Croche, vieille, craquelée. Sur celle-ci, le Gorlak ruminait. Intérieurement, il savait que quelque chose clochait, sa fin approchait inévitablement à chaque grains qui s'écoulait. En main, il gardait son heaume osseux; heaume qui l'avait servit depuis bien des années déjà. Craquelée, certaines parties étaient visiblement manquantes.
« Plus l'temps avance, plus Bâh'rruk perd son avance. Il m'rattrappe trop rapidement. » marmonnait-t-il, inlassablement. Il tournait le casque dans ses mains, lentement. Le contact de celui-ci sur son crâne lui rappelait bien des souvenirs. Les guerres, les combats, les batailles, les duels.. Bref, des synonymes qui ne faisaient qu'ajouter des choses à dire, à raconter.
Il se redresse, péniblement, tout en accrochant sa lame à son dos. Elle l'avait bien servie, elle aussi. Pas autant que Carnage, mais, elle avait fait coulée sa part du sang. Elle avait nourrie le Grand Flot convenablement; elle avait honorée le Sombre Père comme il le fallait. Un soupire, simplement, s'échappe de entrebâillement de son heaume, par la bouche de celui-ci, plutôt. Bien qu'il tentait de laisser transparaître le contraire, il n'était plus au sommet de sa force; de sa jeunesse. Il n'était plus qu'un Gorlak vieillissant, un Gorlak qui en avait déjà assez donné.
Il tourne lentement la tête vers la petite fenêtre crasseuse, il détaillait les silhouettes à l'extérieur de son oeil unique. Silhouettes de guerriers, de péons, de Chamans; silhouettes qui se préparaient au pire mais, aussi, au meilleur. La bataille, la reprise de Luk'Maar, la chute du tyran. Une motivation de plus qui savait redonner de l'entrain au Chef de Guerre, mais pour combien de temps? Il cligne de l'oeil, légèrement. Oeil, l'attribut unique du visage de barbare. Attribut honorifique? Trophée de guerre? Marque de bataille? Rien de tout ceci, qu'un vulgaire accident, trop idiot pour qu'il puisse être raconté dans son entièreté. Mystère qui resterait connais d'une seule personne : Lui même.
D'un pas lent, il se dirige vers la porte pour faire apparition dans le campement. Les prochains évènements seraient décisifs pour l'avenir de la race.
« La bataille ferait rage. Le sang coulera, un sang seulement Gorlak, cette fois. » | |
| | | Bâh'rruk Ghûrk, Gorlak
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| Sujet: Re: Des bras bien pleins; une tête bien vide. Lun 4 Oct - 22:39 | |
| «Le temps fila, jusqu'à ce que... »
L'immense Gorlak traversait les landes, au galop, sur le dos de son sombre destrier. La bête foulait le sol à grandes enjambées, mener par les coups et les injures du Chef de Guerre. Il s'engouffrait, peu à peu, à travers la jungle dense qui menait vers la cité purgée par les flammes : Luk'Maar. Il n'avait pu assister à la bataille et, de ce fait même, il n'avait pas retirer la vie de Kartrak. Il bouillonnait de rage, une rage qui s'intensifiait plus le temps passait. Son but le plus important n'avait pas été atteint et, désormais, il ne le serait plus jamais...
L'immense guerrier tira brusquement sur les rennes, la bête s'immobilisant aussitôt. Il détaillait l'endroit qui était sa ville natale, là où il avait grandit et là où il avait tout appris. La Cité de la Guerre n'était plus qu'un simple amoncèlement de bois carbonisé, vestige de la bataille qui eut lieu à cet endroit même. Comme il aurait aimé pouvoir changer le cours du temps pour s'y retrouver et combattre parmi les siens, son peuple. Il sauta de sa monture, un mince nuage de poussière s'élevant alors que l'énorme masse musculaire touchait le sol. Quelques pas en direction de la cité, puis, il s'immobilise à son tour, presque aussi subitement que le cheval. Mettre les pieds dans cet endroit? Pourquoi le ferait-il. Pour se remémorer une bataille qu'il n'avait jamais livré, pour tourner le fer dans la plaie? Il laisse s'échapper un simple grognement, alors qu'il se détourne des débris encore fumant de ce qui était jadis son chez lui.
- - - «... le dernier grain... »
Il était reparti au galop, peu de temps après. Il laissait derrière lui le passé de sa race avec les erreurs de celle-ci. Mais, il laissait aussi derrière lui de nombreux souvenirs, souvenirs qu'il tâcherait d'oublier. Le Gorlak se faisait vieux, les souvenirs, il ne voulait plus s'en rappeler. Plus aucuns. Un second grognement, plus bestial, cette fois; la colère grimpait, ce sentiment qui l'habitait depuis toujours. Sentiment qui l'animait, qui le guidait. Un sentiment qui le représentait plus qu'il ne le fallait : il devait cogner, l'envie grandissait. Les mains se refermèrent, plus fermement, sur les rennes qu'il fit claquer; le cheval se dirigeait désormais vers l'endroit que l'on nommait ''La Croisée''.
S'engouffrant entre les petites montagnes, son regard vint se river sur une silhouette, seule, au milieu du croisement des chemins : un Hastane. Pas n'importe lequel. Wilhem Dargem. Il l'avait déjà croisé, celui qui l'avait humilié. Son oeil s'injectait de sang, peu à peu, alors que sa respiration s'accélérait. Quelque chose à cogner et Wilhem devant lui? La chance lui souriait. Il se laissa tomber de sa monture avec un empressement soudain, enivré par l'envie d'en découdre et de faire couler le sang. Ses pensées n'étaient que tournées vers un combat qui était inévitable; un combat qu'il se devait de faire. Une vengeance personnelle.
« Tiens, tiens, tiens.. » avait-il dit, tout simplement. L'Hastane tourna son regard vers la bête verte, le regard plissé, il le détaillait, la main postée tout près de son arme.
« Qu'elle chance qu'j'ai luà d'tomber sur toi, Wilhem ! T'es unfin sortie d'ta ville, j'pourrai finalement l'uvoir, mua vengeance ! » s'était-il écrié, un brin d'amusement dans la voix.
« Si tel est le désir d'assouvir ta vengeance, saches que je suis là, maintenant. Mais cette fois, un seul de nous deux s'en sortir vivant. » avait rétorqué l'Hastane. Il gardait sa posture droite, fière, devant l'imposant guerrier. Les deux opposants restèrent là, un moment, à se fixer. Puis, le borgne engagea les premiers pas; les pas vers son destin inévitable.
- - - «... touche finalement... »
Il s'était élancée, son énorme lame en main, vers sa proie. Animé par une seule envie de tuer, il semblait être contrôlé par les fils d'un marionnettiste guidant chacun de ses mouvements. Un grognement bestial, alors que le premier coup s'abattait sur sa cible. L'enchaînement suivit enfin. Il portait ses coups avec une brutalité qui était caractéristique du guerrier lui même. Il frappait, sans cesse, maniant sa lame avec une folie meurtrière, mais, sans aucune précision. Il ne voulait que frapper, frapper pour tuer.
L'Hastane tentait, tant bien que mal, de parer les attaques de son opposant. La difficulté pouvait se faire voir, alors qu'il fut envoyé au tapis une première fois, roulant sur le sol, une main toujours portée sur sa lance.
« M'her her ! C'est tout c'que t'as à donner ?! » lança le vert, avec un brin d'amusement.
À ces mots, l'Hastane se redresse, toujours dans la même posture imprégnée de fierté. Avec une agilité hors-paire, il menait désormais la danse. Il frappait l'immense Gorlak qui, malgré la déferlante de coups, ne laissait s'échapper que quelques grognements; autant d'agacement que de douleur. Les coups le touchaient à son plastron, ses brassards, mais aussi aux endroits les moins bien protégés. Un puissant grognement se fit finalement entendre. Tanné de jouer à ce petit jeu, le borgne rassembla ses forces pour un coup destructeur, coup visant à envoyer son ennemi valser un peu plus loin. Le résultat ne se fit pas attendre, Wilhem reçu le coup de plein fouet, tombant ainsi à la renverse sur le sol rocailleux. Il était là, vulnérable. Le barbare ne se fit pas prier. Arme levée, il se jeta tel un forcené sur le vulnérable, prêt à abattre l'énorme lame dans son crâne, question d'en finir une bonne fois pour toute. Mais, l'inévitable ne se fit pas attendre. Arme levée, garde baissée. L'Hastane l'avait remarqué et, dans un dernier mouvement, il dresse sa lance forçant le guerrier à s'y empaler dans son geste effreiné. La lame transperça l'armure et le Gorlak en même temps. Un grognement, alors qu'il portait son oeil unique sur la lance. Le temps semblait s'être suspendu pendant un court moment. Il n'en croyait pas son oeil. Lui, en train d'entamer sa chute? Inadmissible .. !
Il ne pouvait pas en rester là. Dans un geste désespéré, frôlant la folie, l'énorme guerrier laissa tomber son arme pour empoigner l'outil de sa futur mort. Il grognait, son oeil restait rivé sur sa proie : il devait le tuer, coûte que coûte. Puis, il en vint finalement au geste le plus idiot qu'un désespéré puisse commettre. Réunissant la grande partie de ses forces, le Gorlak débute son auto-empalement. Il riait, un rire qui frôlant presque la folie. Aucune logique ne l'habitait, l'avait-elle déjà habitée? Un acte complètement dénué de sens pour plusieurs, mais pas pour lui. Il s'empalait volontairement pour s'approcher de l'Hastane, toujours au sol. Du sang s'échappait de entrebâillement de son heaume osseux, alors qu'il vociférait probablement ses dernières paroles.
« Bâh'rruk.. Va t'umporter avec lui.. DANS SA CHUTE ! » vociféra-t-il, dans un timbre de voix qui frôlait presque la folie.
Un rire sinistre, morbide, s'échappait du pittoresque Gorlak. Il tendit les mains, finalement, pour tenter d'agripper Wilhem qui eut, comme réaction, de retirer sa lance du corps de son ennemi dans une extrême lenteur qui favorisait la souffrance. Un grognement à en fendre les tympans, puis, une chute sur le sol. Genoux à terre, il vint porter la main à son buste. Son regard injecté commençait à perdre de son intensité, son rythme respiratoire ralentissait : la vie semblait le quitter peu à peu.
« Maintenant.. Je vais aller rejoindre le.. Sombre Père.. Me baigner éternellement dans l'Grand Flot.. Mon oeil restera ù jamais.. Rivé sur toi, petit Hastane.. » dit-il, la voix meurtrie, brisé mais animé par une sorte de fierté.
« Si tel est ton désir, Gorlak, je t'y enverrai de ce pas. » rétorqua-t-il. La lame, dans un mouvement brusque, vint empaler une seconde fois le Chef de Guerre puis, un coup horizontal au niveau de la gorge. Une giclée de sang puis le corps inerte d'un Gorlak en chute. La mort était inévitable et voilèa qu'elle arrivait, nette. Jamais comme il ne l'avait espéré, mais elle était arrivée. Le Mortulum l'attendait, les bras grands ouverts.
« Le temps fila jusqu'à ce que le dernier grain touche finalement.. Le fond du sablier. » | |
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