L'avènement d'un nouveau chef?

L'avènement d'un nouveau chef?

Tout était plutôt calme à Kurgh. Les péons s'acharnaient sur les tâches qui leurs étaient destinées, les femelles vaquaient à leurs occupations, les guerriers s'entraînaient corps et âmes et le chaudron était toujours entrain de faire cuire son contenu sur le feu du camps, bientôt prêt à nourrir la multitude de Gorlaks qui occupaient la forteresse. Une autre journée bien banale depuis le départ du Chef de la Horde, Krusk Karnuk. Depuis le départ du Sanguinaire, les Gorlaks s'étaient assagis. Les paroles du Gorlak semblaient ne plus faire effet sur la Horde qui désirait bouger plus que tout au monde. Il fallait, à Kurgh, qu'un nouveau chef se lève et prenne les rennes du commandement.

Le Borgne y avait longuement songé. Cette pensée grandissait toujours dans sa tête. Il pensait au pouvoir, il se voyait commander les Gorlaks avec une poigne de fer; une poigne qui leur permettrait peut-être de reprendre leur cité qui leur a été dérobée depuis trop longtemps et qui leur permettrait de reprendre leur rôle sur les Landes. Il fallait bouger; il fallait que la Horde se relève une bonne fois pour toute, qu'elle retourne pour de bon à ses valeurs d'antan avant qu'il ne soit trop tard.

Ces pensées traversaient la tête de plusieurs Gorlaks, plusieurs se remémoraient le bon vieux temps de Luk'Maar, quand les péons étaient des péons; quand les femelles ne remettaient pas en question la parole des guerriers et quand la loi du plus fort battait dans le coeur de chacun des Gorlaks. Le Borgne ainsi qu'une bonne poignée de Gorlaks rêvaient de pouvoir enfin reprendre leur cité.

Un soir, peu de temps après l'attaque des Morgalins sur Kurgh, Bâh'rruk engagea une discussion avec Virl'hance, la femme aux corbeaux. Une discussion qu'il n'oubliera probablement jamais, dont certains mots vibreront probablement pour toujours dans son crâne : « Proclame toi Chef. Et celui à qui ça déplaira te mettra au défi de prendre ta place ». En effet, le Gorlak n'y avait jamais vraiment songé. Il pourrait tout aussi bien diriger la Horde pendant un bon moment, jusqu'à ce qu'il se fasse trop vieux et qu'un plus jeune le tasse... Ou jusqu'à ce que Krusk revienne. Néanmoins, ces mots ne lui avaient pas seulement effleurés, ils l'avaient complètement heurtés. Les Gorlaks devraient attendre une mêlée pour voir qui sera le prochain Chef, mais, attendre leur ferait perdre un temps plus que précieux. Le Borgne décida donc de suivre les conseils de la Kheijane. Suivre les conseils d'une femelle, est-ce vraiment un choix judicieux pour un Gorlak..?

Le barbare décida donc, par une soirée trop calme dans le campement, d'en informer la majeure partie de la Horde :

« Gorlaks ! Il est grand temps d'agir, maintenant ! Ça fait beaucoup trop longtemps qu'on reste ici, à Kurgh, à sommeiller comme des Gorlaks qui n'ont rien à foutre ! J'croyais que de tasser Arès et d'avoir Krusk au pouvoir aurait arrangé les choses, mais, on dirait bien qu'tout à encore foiré ! Krusk est parti sans qu'on ait de nouvelles de lui, la Horde s'retrouve sans aucun réel Chef pour la guider et la menace de Kartrak pèse encore un peu sur nous ! »

Le Gorlak prit un bref moment de réflexion, ou du moins, ce qui semblait être de la réflexion et reprit son « discours » un peu bâclé.

« Alors, moi, Bâh'rruk Ghûrk, j'me proclame Chef de la Horde en remplacement. Et ça, jusqu'au retour d'Krusk de sa p'tite excursion ou jusqu'à ce que j'sois tassé d'mon rang comme le veut la bonne vieille loi du plus fort ! Les choses bougeront, Gorlaks, ça faire trop longtemps qu'on reste ici les bras croisés ! »

Puis, comme à son habitude, il frappa son torse de son poing, avec force et conviction, en lâchant, de sa voix portante :

« Pour le Grand Flot, pour le Sombre et pour la Horde ! »

La journée venait de débuter à Kurgh. Les péons travaillaient toujours avec autant d'acharnement qu'à l'habitude et les guerriers, quant à eux, se succédaient pour la garde du campement, afin qu'aucun individu mal intentionné ne puissent s'en approcher trop aisément. Bâh'rruk s'était arrêté à hauteur du feu, là où une grande partie des Gorlaks se rassemblaient. Il les salua tous de sa manière habituelle, tout en élevant la voix au milieu du campement. Étrangement, le Borgne était suivit de près par Arès, ce qui n'était pas chose courante.

« Uhk à tous, Gorlaks de la Horde ! » tonna-t-il, face aux Gorlaks présent. Les guerriers lui renvoyèrent ses salutations avec le même timbre de voix. Le barbare esquissa un sourire, qui laissa voir ses canines prédominantes, avant de continuer.

« J'ai une nouvelle. Une nouvelle qui changera bien des choses, ici, au campement et dans la forteresse ! » dit-il, avant de poursuivre. « Moi, Bâh'rruk Ghûrk, j'ai enfin pu montrer ma force brute à Arès, fils de Cruel, et ainsi montrer à quel point j'pouvait être un Gorlak brutal à qui il faut faire attention ! J'ai triomphé, en suivant les préceptes d'la loi du plus fort ! ». Le borgne marqua son discours d'une pause, plutôt brève, alors qu'il jetait une brève oeillade en direction d'Arès.

« Techniquement, Bâh'rruk s'rait supposé être le Chef, comme j'm'étais proclâmé devant vous, mais, l'avenir d'la Horde prime beaucoup plus qu'un simple règne d'pouvoir sur Kurgh et les Gorlaks; c'est pourquoi j'ai décidé, après une grande discussion avec Arès, d'lui laisser son titre d'Chef. ». Le barbare, suite à cette phrase, passa le revers de sa main sur sa gueule, calmement. Parler aussi longtemps lui faisait oublier qu'il devait avaler sa salive. Il reprit, néanmoins..

« Arès restera l'Chef, mais, avec quelqu'conditions. Bâh'rruk reste son sous-chef, et il devra toujours v'nir me voir lorsqu'il aura à décider d'quelqu'chose. Même chose pour moi. Aucun des deux Gorlaks n'peux prendre de décisions avant qu'l'autre ait donné son accord. Durant son absence, j'serai celui qui contrôlera la Horde. », Bâh'rruk tourna brièvement la tête vers Arès, lui faisant un bref signe de tête, avant de faire un pas vers l'arrière, lentement. Il lui laissait, bien évidemment, la place. C'était désormais à son tour de parler.

Le barbare n'avait pas vraiment apprécié la négociation qu'il avait dût faire avec Arès. Mais, malgré tout son vouloir, l'avenir de la Horde primait beaucoup plus que sur son simple plaisir personnel. Après tout, s'il restait le Chef d'une Horde dépeuplée, à quoi bon être le Chef? C'était, selon lui, le meilleur choix qu'il eut pu faire. Garder la Horde debout, tout en gardant une énorme partie d'autorité à Kurgh : il en ressortait gagnant.

Le guerrier, nouvellement arrivé, avais écouté les deux discours, attentivement. A la fin du discours d'Arès, il leva sa hache vers les cieux, en poussant un hurlement sauvage, dans lequel ont pouvais entendre ;

"Vuve la HORDE !! Gloire ù Kurgh !"

Krack eu bien de la chance qu'Arès ni personne ne puisse lire dans son esprit, car un péon insignifiant se permettant de critiquer le chef et qui plus est de remettre en question sa légitimité alors qu'il se trouve pourvu de la couronne Royale, qu'il a montré à maintes fois sa valeur ainsi que ses efforts à unir la horde Gorlake, aurait très rapidement put prendre un coup de lame en travers des gencives.

Un conflit éclate, des coup son échanger entre celui qui a d'avantage l'air d'un chaman qu'en être un. Le sujet était religieux, Narshoul contre le grand flot.

Bah'rruk intervenu en faveur du serviteur du grand flot, s'interposent.

Mais le combat s'estompa quand waess vin calmer le jeu.




(hrp : je reviendrait engraissé le texte, j'étais pressé :P Ps : J'ai bien aimer l'interaction, sa fait du bien du conflit. )