Mÿrssin Kens'soy, Drakan
Nombre de messages : 27 Localisation : Québec Expérience UO : ZyX 1-2-3, Daetria, Teilia ; 10 ans Date d'inscription : 07/02/2009
| Sujet: Missive remise à son Altesse Fratricide Lun 16 Fév - 23:03 | |
| Quelques temps après le départ du Drakan sur les landes, une missive fut remise à son Altesse Fratricide. Elle n’était aucunement signée mais l’enluminure dans le coin rappelait le parchemin utilisé lors d’une précédente demande d’audition. L’écriture était toutefois celle du Kens’soy envoyé en émissaire sur les landes. Craignant que la missive ne puisse être interceptée, il déguisa les informations sous forme de correspondance entre un maître et son élève. C’est une caravane marchande qui livra le message à Luk’Maar avec des indications bien précises, si bien que le document parvint finalement à Fratricide. - Citation :
Salutations, noble précepteur!
Ce récit te parvient alors que j’écoule les derniers jours entre les murs de Citria. Nous avions convenu que cette destination pouvait être effacée de mon itinéraire, mais je me risquai toutefois à visiter les lieux afin de noter quelques appréciations à propos de l’architecture et même visiter les plantations. Je pus même assister à un défilé militaire près d’enceintes royales.
Donc, chemin faisant sur les landes à proximité de Citria, j’ai souhaité profiter du panorama, et ai rallongé mon parcours par le Sud, parcourant une route longée par un bois touffu. Sur ce flanc de la ville, hors des hautes fortifications, des champs et des vergers foisonnants procurent aux habitants de quoi se sustenter quotidiennement. De la forêt, je pouvais compter les pommiers et apprécier la pousse des blés dorés, tandis que sur les fortifications de très rares gardes n’auraient pu me saluer tellement je paraissais insignifiant à l’orée des bois. Je me suis ensuite promené dans les plantations en ne croisant que quelques fermiers, fort accueillants d’ailleurs.
Je pus ensuite pénétrer dans l’enceinte de la ville par le port et ses longs quais de bois. De nombreux navires marchands y étaient accostés. Sur ces quais, les marins doivent avancés les uns après les autres, car seulement cinq hommes pourraient s’y promener, coude à coude ; cela donna lieu à quelques scènes cocasses. Même si ce lieu représente une artère importante de la cité, peu d’hommes en armes s’y trouvent, ce qui rend les balades au clair de lune que plus agréables. Sans le savoir j’eus franchis plus tôt l’accès le moins emprunté de toute la cité, ce qui expliqua notamment mon entrée discrète.
Bien que sachant la raison de ma visite entre leurs murs, les habitants furent tous accueillants et courtois, s’inclinant à mon approche et me complimentant sur les atours dont on me fit cadeau auprès de toi. On m’offrit même, rubis sur l’ongle, un repas copieux ainsi que du vin puisé à une bonne outre. Je préférai toutefois laisser mes hôtes s’enivrer, préférant pour ma part profiter sobrement de l’ambiance. Durant ce repas, nous échangeâmes des nouvelles du monde, allant des forêts interdites jusqu’aux îles à l’est lointain, en passant par Luk’Maar. Je les laissai parler longuement, certains ayant du fil sur la langue, d’autres de la crainte, certains même de la considération pour tes semblables. Mais quoi qu’il en soit, cet escale fut, tu en conviendras, d’un intérêt plus pittoresque que social.
J’assistai ensuite au défilé militaire énoncé plus tôt. Il s’agissait davantage d’une milice hétéroclite aux rangs disparates, mais leur fierté débordante tenait office de spectacle à elle seule. Ceux y prenant part n’étaient point nombreux, et je doute qu’essentiellement la qualité n’eut raison de la faible quantité…
On me conduisit ensuite vers les bibliothèques royales, où l’on me permit de consulter tous les ouvrages qui s’offriraient à ma curiosité. Je m’attardai longuement devant des tomes traitant de la politique Hastane ainsi que de sciences guerrières. Je fus particulièrement captivé par des traités concernant des méthodes de siège et de sape. J’ai d’ailleurs pris quelques notes à cet effet que j’ajouterai à mon journal de voyage et qui garniront les bibliothèques personnelles. Il me reste encore quelques ouvrages à consulter avant de poursuivre ma route.
Je te ferai parvenir d’autres récits de voyage au fil des errances qui m’incombent. Je pourrai te donner beaucoup d’autres détails lorsque je reviendrai trouver mon logis. Peut-être faudra-t-il aussi discuter d’une allocation pour ces balades, car tous sur ces landes ne sont pas des modèles de générosité et de conciliation, malgré ce qu’ils tentent de nous faire croire à tort.
D’ici là, que le destin te soit favorable!
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