Les chroniques d'Urtok!

Urtok, fort de la confiance que lui octroyait le roi, se dit qu’il se devait d’être à la hauteur pour mener à bien une mission aussi importante que celle qu’il s’était fait confiée.

Ainsi donc, il décida de se rendre aux luthyss, au nord-ouest de la Nouvelle-Luk’maar, afin de se soumettre, en leur sinistre forteresse, aux puissants sortilèges qui sont leurs dans le but, comme l’indiquait la coutume gorlak, d’accroître sa résistance à la magie.

Toutefois, arrivé à destination, Urtok, trop sûr de lui, manqua de vigilance et eut tôt fait de tomber dans le piège que lui avait dressé la petite Horde de morts-vivants et de revenants malfaisants.

Torturé et tourmenté durant de longs mois, Urtok, coincé en leur terrible châtelet, commençait à sombrer au seuil de la folie.

Dans sa désespérance, le jeune et fougueux gorlak se jeta du haut de l’une des tours dans laquelle était située sa sombre prison, désirant ainsi mettre enfin un terme à ses souffrances.

Coup du destin, bienveillance de Narshoul? Nul ne sait comment ni pourquoi un petit squelette, qui errait par là, vint amortir sa chute fatale, l’épargnant du fait même d’une mort certaine.

L’impact lui ayant remis les idées au clair, Urtok se releva vivement et se promit d’en remercier son cilias de par une généreuse offrande, une fois de retour à la Nouvelle-Luk’maar, et de venger son husak de par un assaut destructeur comme seuls savent le faire les gorlaks.

Il détala dans la forêt lugubre en riant à pleine gorge, précédé par les plaintes et les hurlements rageurs et distordus de ses tortionnaires.

Urtok s’écroula sous le portique de la Nouvelle-Luk’maar, complètement mort de fatigue et de douleur.

Les gardes de l’entrée l’amenèrent chez Fogush qui prit le temps de le soigner à l’aide de ses mixtures. Le vieux chamane lui fit une écharpe, pour son bras gauche, cassé lors de son saut, qu’il devrait garder durant au moins deux cycles de lunes. Urtok profita de ses soins durant quelques semaines, avant de pouvoir se tenir à nouveau debout.

Dès lors, beaucoup de temps s’était écoulé en Nouvelle-Luk’maar et il sembla qu’il fut sombrer dans l’oublis. Il alla récupérer quelques effets dans sa banque et c’est à cet instant qu’il rencontra Kalma, Wazdakka et un certain dénommé Moktar…

D’un puissant taillant de sa lourde épée, Urtok fit voler en morceaux l’un de ses adversaires squelettiques. À peine en avait-il terminé avec celui-ci, qu’un autre lui dardait machinalement le vestige d’une lance sous le nez.

Draglaste au poing, le guerrier l’en écarta aisément et, pivotant tout joignant son autre main à la prise de son épée, frappa en plein dans les tibias le squelette qui s’écroula. Urtok hurla et leva alors rageusement les bras dans les airs, attendant de pieds ferme, souffle court, la venue de nouveaux ennemis.

Cela faisait déjà plusieurs heures qu’il livrait, dans la forêt hantée, un combat acharné contre les esprits et les morts-vivants qui y résidaient.

Toutefois, depuis un petit moment, la fureur de ses cris de guerre et le fracas des épées s’amenuisaient peu à peu jusqu'à se taire totalement.

Aux prises avec une sorte d’hébétement, il baissa sa lame en poussant une sorte de petit grondement méfiant. Tout était calme… Trop calme…

C’est alors que, après un bref instant d'attente, jaillit des ténèbres de leur obscure citadelle un véritable torrent d’esprits et de spectres mugissant et voletant à sa rencontre.

Urtok se reccueillit avec une étrange sérénité, un petit sourire aux lèvres. Écartant les bras du corps, redressant le menton avec fierté, il se prépara a acceuillir le flot de fantôme qui se ruait vers lui en ouvrant béate sa large gueule et en poussant un long et terrible cri qui se perdit dans la nuit…Wouaaaaaaaarrrghhhh ! ! ! !

De retour à Luk’maar, le lendemain matin, Urtok rencontra, au sortir de la taverne, le terrible seigneur Cruel. Saluant l’énorme guerrier avec grande révérence, il arriva à temps pour profiter de l’une de ses célèbres leçons de dogmatisme qu’il dispensait, semblait-il, à une sorte d’apprenti chamane accompagné d’un énorme ours polaire.

Il écouta avec le plus d’attention possible les dires du saint gorlak jusqu’à ce que lui vienne l’idée de lui demander quelque chose. Depuis sa miraculeuse libération, l’ex-lieutenant Urtok s’était juré de remercier Narshoul le Sombre de par une généreuse offrande, il questionna donc Cruel sur la façon de procéder pour Lui rendre hommage.

À son grand étonnement, le vieux guerrier lui affirma que sa promesse avait été accomplie dès lors ou il s’était vengé de ses ennemis de par l’assaut violent et dévastateur qu’il avait livré récemment en leur forêt lugubre.

Ainsi, Urtok avait compris qu’il pouvait tout aussi bien prier Narshoul avec son acier qu’avec des mots et, sur ces dernières paroles, s’apprêta à retourner aux Luthyss :

- Leur destruction!

Grogna-t-il entre ses crocs.

- Qu’ainsi soit fait. Urtok va de nouveau laisser libre cours à sa colère. Par sa lame, Urtok va trancher la chair et broyer les os de ces treize fois maudits revenants!!

Contractant tous ses muscles en un regain d’énergie et de testostérones, il rugit bruyamment et se précipita par la porte de l’enceinte de Nouvelle-Luk’maar. Direction, Luthyss…

Nombre de messages : 228 Date d'inscription : 05/04/2008

( Très beau texte )

http://www.uoteilia.com/forum/viewtopic.php?p=163695#163695

Urtok, qui brigandait une paire de morgalins, entendit parler de ces étranges phénomènes. Croyant tout connaître de cette forêt sombre et humide, ou il s’était tant de fois promené, il fut très surpris d’apprendre que bien des mystères encore lui avaient échappés.

Interrogeant les deux petites créatures terrifiés qu’il tenait sous sa lame, il en apprit un peu plus sur l’ouverture de grandes portes de pierre, closes depuis toujours.

Intrigué, Urtok décida d’aller lui-même s’enquérir de ce qui troublait ainsi la paix de SA forêt…

Après avoir massacré et martyrisé une troupe de petits morgalins et détruit leur campement, Urtok, qui fuyait leur chef en furie, tomba nez-à-nez avec un immense mur de pierre.

Complètement ahuris et quelque peu essoufflé, il longea la paroi rocheuse pendant un bref instant jusqu'à atteindre d'étranges grandes portes de fer colorées. Poussant un petit ricanement de satisfaction, il s'empressa d'essayer de les ouvrir. Toutefois, elles restèrent closes...

Suite à une longue journée de recherche dans la jungle, il venait enfin de trouver ce qu'il recherchait et les portes en étaient fermées. Ainsi donc l'ouverture du fameux labyrinthe n'était qu'une fausse rumeur?

Quoi qu'il en soit, les rêves d'or et d'aventure d'Urtok s'envolèrent en fumée et il sombra en un état de profonde colère.

C'est alors qu'il entendit un cri venant de derrière lui. Le chef des morgalins qui venaient de le rattraper. Avec un rugissement, Urtok décida qu'il avait finis de jouer. Il fit volte-face en grognant férocement et le morgalin, le voyant, pris la fuite, poursuivis par un grand gorlak enragé.